En déclarant haut et fort devant la représentation nationale que «Je ne démissionnerai pas (ntè, en bambana)», le Premier ministre n’a encore rien tiré de l’Histoire.
Tous ceux qui ont excellé dans cette arrogance, ont eu une fin triste. Un de ses prédécesseurs, en la personne de Cheick Modibo Diarra, est parti sur la pointe des pieds. Il avait fait la même déclaration à l’apogée de son règne en 2013.
En 1991, son homonyme de président Traoré avait défié le peuple malien avec la même déclaration. La suite, on la connaît. Le dénominateur commun entre Diarra et Traoré, cousins à plaisanterie, est le fusil.
Le premier a démissionné le fusil à la trempe et le second au bout du fusil. Il a fait cette déclaration en réaction aux questions des députés de l’opposition qui demandaient son départ, le mercredi 18 juin dernier, lors du débat sur la motion de censure déposée par la même opposition.
La Rédaction
