À fleur de vérité : Que vanité !

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Tout est vanité chez mon cousin adoré. Du haut de sa taille en dessous de la moyenne, mon cousin aime se frotter aux Maliens, du moins, aller au contact de ses compatriotes dès qu’il pose sa valise quelque part dans un pays du monde. La dernière fois, il était à Accra, dans la capitale ghanéenne, où il reçut la communauté malienne d’Accra. Une très bonne chose.

Sauf que mon cousin souffre d’une certaine maladie, la vanité. Plus exactement, tout est vanité chez lui ! Autant dire que c’est une personne satisfaite d’elle-même et qui étale complaisamment son plaisir de paraître… Au milieu de ses compatriotes, suspendus à ses lèvres, mon cousin, au lieu de les entretenir de choses utiles, choisit de parler de choses vaines : de chose dont la réalité ou la valeur est illusoire.

Il se met à parler de l’avion qu’il a acheté pour telle ou telle raison. Oubliant l’essentiel, parce que l’essentiel, ce n’est pas tant l’achat de l’avion présidentiel dont la moralité est contestable, mais ce que sera le quotidien des Maliens dans un proche avenir. Cousin, les Maliens ont laissé derrière eux cet avion. Alors, sors de là, à moins de ne leur montrer la vanité de tes efforts. Cousin, arrête de dire des vanités ! Et s’il s’agit de parures, dis cousin : «Je vous dépouille, vanités, et je n’en serai que fort aise».

Sans vanité, je ne voudrais pas avoir à ménager ta vanité. Puisque j’ose croire, que tu n’es pas comme : «Le frère de Pierre Gérard était un être d’une intelligence bornée, et très occupé de lui-même, des qualités qu’il pensait posséder. Il avait la secrète vanité d’être doué de tous les mérites et aurait voulu qu’on ne lui parlât que de lui, qu’on le régalât continuellement de son éloge (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 35)».

Je pense sincèrement que tu ne saurais tirer vanité d’une telle situation.

Issiaka SISSOKO

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