À fleur de vérité : Trimballé et brinquebalé !

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On recommande chez nous d’observer le silence quand on n’a rien à dire. Ou alors de dire que «le poisson est dans l’eau». C’est faire du truisme. Mais, il y a ceux qui ne savent pas le faire, à l’instar de mon cousin. Les Ivoiriens diraient de lui qu’il a «la bouche dèh !». C’est aussi un fait établi que les tonneaux vides émettent trop de bruit.

Lorsqu’il nous arrivait comme premier citoyen malien, mon cousin a cru bon de «baratiner» les Maliens. En toute gesticulation ! Montrant ainsi un semblant de fermeté et une poigne qui ne lui siéent que dans les contes de fées débités par ses partisans. Il a alors signifié aux Maliens qu’on ne le trimballera pas. Il a été trimballé sur tous les fronts ! Pour faire court, il ne pourra jamais réaliser les promesses prophétisées. Ne lui en voulez pas : il voulait simplement devenir locataire de Koulouba. Le vœu exaucé, mon cousin peut tranquillement dormir sur ses lauriers.

En vérité, mon cousin est à la fois un grand dormeur et rêveur. Il est à mille lieues de la réalité. À côté de la plaque, si on veut parler un langage relâché. Exemple : alors que toute la République s’émouvait de la mort du médecin Diomandé de la Clinique Pasteur, victime d’Ebola, mon cousin rassurait les responsables des partis politiques de l’amélioration de son état de santé. Où était-il quand l’information circulait dans la matinée ?

C’est certain : mon cousin a des absences en ces temps. Si ce n’est dû à la sénilité. Il n’en est peut-être pas conscient car il a sa propre théorie : en déplacement en Chine, devant ses compatriotes, il a dit ne rien comprendre que rien ne marche alors qu’il est venu avec les meilleures intentions du monde. Voudrait-il nous dire qu’il a été marabouté ? Implicitement.

Une évidence : cousin, tu ne peux pas être plus trimballé alors que tu ne l’es déjà. C’est tout le mal que je te souhaite. Car empêtré dans des scandales financiers à n’en pas finir, englué dans une gouvernance à tâtons, débordé par les agissements d’une parentèle assoiffée et affamée, il te faut sortir de tes manches un de ces tours de magie pour éblouir un peu tes mandants.

En espérant que tu ne seras pas trimballé au tout long de l’année 2015, je te prie, cousin, de bien vouloir agréer mes considérations fraternelles. Bonne et heureuse année 2015 !

Issiaka SISSOKO

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