À fleur de vérité : Le talon d’Achille…

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J’ai l’intime conviction que mon cousin adoré n’est pas du tout conseillé. D’autant que, à mon sens, on ne peut tant multiplier les boulettes et être conseillé par des personnes pourtant payées pour cela. Que fait alors la masse de conseillers techniques et spéciaux qui l’entourent ?

De deux choses l’une : soit les conseillers de mon cousin sont très limités, soit ils ne sont pas écoutés par mon cousin. Dans l’un comme l’autre cas de figure, il y a problème : l’argent du contribuable est dilapidé à des fins injustifiées. Peut-être que mon cousin sous-estime le niveau de compétence de ses conseillers. Dans ce cas aussi, il ne saurait justifier la présence à ses côtés de ses nombreux conseillers.

Une autre hypothèse reste plausible : mon cousin ne serait pas accessible à ses conseillers. C’est fort probable, surtout que je me suis fait dire par mon collaborateur que l’un de ses ex-conseillers a juré sur l’honneur qu’il ne  le voyait qu’une fois par mois. Ce dernier pouvait-il lui recommander quelque chose ? En toute logique, pas vraiment. Alors, si on rapporte ce cas à l’ensemble de ses conseillers, on se rend compte que mon cousin est en contact très irrégulier avec ses conseillers. Conséquence : il ne bénéficie pas de leurs éclairages.

Pour être sérieux, si je ne le suis pas encore, un partisan de la cour royale m’a confié ceci : ton cousin ne voit presque personne, excepté son épouse. Et même là, c’est très irrégulier. Il exagère peut-être, mais ses propos sont quand même symptomatiques de quelque chose. Parce que, d’après un de mes confrères, il paraît que mon cousin adoré dîne très souvent avec ses «fistons» qui sont dans le gouvernement. Donc, en famille, en dehors du cadre professionnel. D’ailleurs, le désormais ancien Premier ministre, Oumar Tatam Ly, lui aurait refusé un déplacement à domicile pour parler d’affaires qui intéressent la vie de la Nation.

Bref, je voudrais te dire, cousin, que le temps du «maître a dit» est révolu. Cousin, tu gagnerais à écouter ton entourage. Comme tu le sais, un Keïta n’a pas grand-chose dans sa caboche. À vouloir sous-estimer ceux qui t’entourent, tu risques de t’enfoncer davantage. Or, dit-on, «on a souvent besoin de plus petit que soi». Je ne parle pas de la taille, car, de toute évidence, tu as la «comprenette» «difficilette». Ton talon d’Achille.

Issiaka SISSOKO

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