À fleur de vérité : Un peu de courage

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J’aurais mieux aimé que la situation fût tout autre. Tel n’est pas le cas. Au grand désarroi de tes compatriotes qui t’ont honoré à plus de 77 %. Je sais que tu le reconnais tacitement, puisque dans ton adresse à la Nation, tu as dû reconnaître que l’année 2014 fut une année d’épreuves. Mais tu devrais avoir un peu de courage pour dire que tu n’as pas su prendre la bonne direction.

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Cousin, un bon dirigeant est celui qui a l’humilité de se frotter à son peuple. Ne serait-ce que pour tâter son pouls et voir vibrer à l’unisson son cœur et le sien. Il gagne ainsi à se rapprocher de son peuple et à apaiser ses ressentiments. Au-delà, il se sent imprégné de ses aspirations et mieux armé pour trouver des réponses à celles-ci. C’est vrai que regarder le sol du haut d’un palmier peut provoquer des vertiges, mais une dégringolade en serait mortelle.

Tu sembles être cet éléphant annoncé qui, malheureusement, n’a mieux fait que «s’amener» avec des pattes en moins –même pas cassées. Le dépit coule alors à haut débit. Cousin, je t’en conjure, tu risques de te faire chahuter dans certains milieux qui t’étaient naguère favorables, si tu décidais de passer par là. Illustration d’un changement de conjoncture suscité par ton tâtonnement.

Je voudrais te conseiller ceci : aie un peu de courage. Non pour ruminer tes rancœurs, mais pour trouver en toi la force morale d’aller vers autrui, celui capable de t’aider à sortir de l’ornière et à redonner espoir à tes compatriotes. Ce n’est pas difficile, pourvu que tu fasses montre d’humilité ! Pour la route, une fois encore : aie un peu de courage !

Issiaka SISSOKO

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