Combien de dirigeants actuels ont travaillé, depuis l’avènement de l’ère démocratique, soit avec Alpha Oumar Konaré, soit avec Amadou Toumani Touré, mon autre cousin, chassé de Koulouba un matin du 21 mars 2012. Ils sont toujours là avec mon cousin adoré de Sébénicoro, dont le seul souci réside dans la jouissance du confort que lui procure le palais royal. Il a alors beau jeu de faire ce que bon lui semble, pourvu que les clameurs de la rue n’atteignent pas son «massa boulon».
Beaucoup de Maliens, y compris votre serviteur, ont condamné la propension démesurée de mon cousin Touré à laisser faire sa femme. Au point de lui donner la stature de présidente des épouses de ministres et de femmes ministres. Lesquelles devaient l’accompagner partout à l’intérieur du pays, et aux frais de l’Etat, s’il vous plaît ! Quand bien même ses missions étaient strictement d’ordre privé, puisque relevant de sa fondation.
Quand on dénonçait cet état de fait, on était honni par les courtisans du palais. Et mon cousin Touré a failli pleurer un 8 juin lors de sa rencontre avec la presse, en répondant à une question relative à son épouse. Il s’en était tellement ému qu’il faillât nous servir ses larmes de crocodile. Preuve que mon cousin aime sa femme, il va la décorer sans qu’on sache pourquoi. Si, parce que c’est son épouse. C’est bien.
Quand même faut-il reconnaître que ce fit bruit à l’époque. Et puis, voilà que mon cousin adoré de Sébénicoro vient de lui emboîter le pas. Ne vous n’en offusquez pas, lui aussi aime sa femme. Mais qui n’aime pas sa femme ? Personnellement, j’attends mon tour pour décorer ma douce moitié. Et tant pis pour les aigris !
Issiaka SISSOKO
Moi
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