Vous savez, les voies du Seigneur sont impénétrables. Au contraire de celles de mes deux cousins. Réjouissez-vous, et soyez rassurés, chers lecteurs, on aura le temps et le loisir de tenir mes cousins au courant de ce qui se dit d’eux et de leur gestion du pouvoir. J’aurai alors l’occasion de leur faire un pied de nez, quand les Maliens tireront la langue ; de leur faire la moue, chaque fois qu’ils voudront, en Malinkés «malins», nous emmener sur les voies de l’incertitude et de la déchéance. Je n’hésiterai pas à tremper ma plume au vitriol pour le leur faire savoir.
En attendant, je voudrais vous parler de mon cousin adoré, celui haut perché. Il a la manie très fâcheuse de ne pas communiquer ses émotions aux Maliens. Le cas de figure change dès qu’il s’agit de Français tués ou assassinés. D’ailleurs, une consœur française soulignait dans un papier (article de presse) que «Les Maliennes et Maliens lui reprochent en effet d’être plus prompt à pleurer la mort de Français que celle de ceux qui tombent dans le septentrion sous le feu et la violence des terroristes».
Vous savez pourquoi ? Mon cousin n’est pas un petit nègre ; il est un Grand Nègre. Pour tout vous dire, il est un Français à la peau basanée. C’est en France qu’il devient tout sourire ou retrouve le sourire. Son visage se fend d’un sourire insoupçonné pour les Maliens. Ici, au Mali, il s’est érigé en épouvantail dressé au beau milieu d’un champ de mil. Sans pouvoir faire peur à un oiseau ! Je te plains, cousin. Wallahi.
Oui, mon cousin était tout sourire quand il était bras dessus bras dessous avec François Hollande, à l’occasion de la «Marche républicaine» contre le terrorisme du dimanche 11 janvier, à Paris. Mais, attendez qu’il regagne le bercail, il nous reviendra avec sa mine d’enterrement. Sacré cousin !
Issiaka SISSOKO