Face à la montée fulgurante du prix du sac de ciment au Mali, la Direction générale du commerce et de la concurrence (DGCC) a initié une mission nationale d’enquête pour situer les causes de l’augmentation et démasquer les responsables. Une commission de gestion de crise regroupant plusieurs structures a été mise en place.
À la suite de la décision des plus hautes autorités sénégalaises d’interdire temporairement l’exportation du ciment vers ses pays limitrophes dont le Mali, le prix du sac de ciment a brusquement pris l’ascenseur dans nos villes. Malgré le maintien du prix des productions locales aux usines entre 74 500 (Diamont cement Mali) à 87 500FCFA (CIMAF à Kati), la tonne, les clients maliens sont surtaxés par les commerçants détaillants de plus de 25 000 FCFA sur la tonne.
Au lieu de s’attaquer directement aux commerçants détaillants du ciment, la DGCC a décidé de mener une enquête pour situer les causes de l’augmentation et démasquer les responsables. Pour ce faire, une mission nationale est déjà sur le terrain pour mieux enquêter sur la question.
De fait, la loi N°2005-036 du 16 juillet 2015 portant protection des consommateurs protège les commerçants détaillants dans son article 38 qui stipule : «les prix des biens, produits et services sont libres sur toute l’étendue du territoire national et sont déterminés par le seul jeu de la concurrence».
Dans le même article, il est précisé que : «Toutefois, dans les secteurs économiques et dans les localités ou la concurrence par les prix est limitée pour quelle que raison que ce soit, dans des situations de crise ou dans les cas de hausse excessive sur le marché, le gouvernement peut, par décret pris en conseil des ministres, réglementer, fixer ou limiter la concurrence sur le prix». Une manière de dire que la liberté sur le prix a des limites.
Pour Zedion Dembélé, directeur régional du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako, si les enquêtes révèlent des cas de violations du prix consensuel fixés au niveau des usines ou des cas de spéculations sur le marché, la DGCC prendra des mesures pour le bien-être des consommateurs. Les responsables de spéculations seront punis conformément aux textes.
En plus de la mission nationale sur le terrain, une commission de gestion de la crise a été mise en place. Elle est composée des agents de la DGCC, de la direction nationale de l’industrie (DNI), de la chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) et d’autres structures pour trouver une solution urgente aux problèmes.
Y. Doumbia
Ah mon pauvre Mali, toujours dans la réaction !
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