Le mardi 6 juillet 2021, dans les locaux du ministère de l’Agriculture, a eu lieu une conférence de presse animée par des responsables du secteur agricole du Mali. Cette rencontre avait pour objectif de donner des explications sur la subvention des intrants agricoles. C’est à cette occasion que le président de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Bouya Sylla, a demandé la tenue des états généraux sur l’Agriculture.
Les autorités maliennes, au titre de l’année agricole 2021, ont accordé au secteur une subvention de 15,5 milliards FCFA pour les intrants agricoles. Il faut le rappeler, l’Agriculture occupe une place importante dans le développement socio-économique du Mali.
Ainsi, lors de la tenue des travaux de la 11ème session du Conseil supérieur de l’Agriculture à Koulouba, les autorités de transition avaient réitéré leur engagement à doter le secteur du développement rural de ressources adéquates en lui affectant 15% du budget national. La prévision est de 820 000 tonnes de coton graine qui permettra au Mali de récupérer sa place sur le plan international après la crise de l’année passée.
Ainsi, pour pallier les problèmes auxquels le secteur agricole malien, notamment l’élevage, la pêche, fait face, le successeur de Bakary Togola à la tête de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Bouya Sylla, recommande aux autorités la tenue des «états généraux» sur l’Agriculture en général.
Il affirme qu’il y a 02 ans à Bougouni, cette demande a été faite par l’APCAM aux autorités à l’époque. Pour lui, les états généraux sur l’Agriculture permettraient de toucher tous les points du monde agricole. Il invite par ailleurs les autorités de Transition à l’enregistrement des exploitations agricoles familiales car ceci est une prérogative de l’APCAM selon la loi foncière agricole.
Concernant la gestion des intrants agricoles, Sanoussi Bouya Sylla charge les responsables régionaux et locaux du secteur agricole à faire un suivi méticuleux. Il soutient qu’il est un devoir pour eux de veiller sur la bonne gestion des intrants car c’est un secteur très important dans le développement du Mali. Ainsi, il invite tous les acteurs à dénoncer tous les cas de fraude.
Il recommande par ailleurs la mise en place d’une commission pour la bonne distribution de l’engrais subventionné car le constat est amer sur le terrain. «Mon inquiétude est de sécuriser la chaîne», souligne-t-il. Il a aussi saisi cette occasion pour inviter les autorités à créer des richesses au Mali en transformant les produits locaux au lieu de les exporter. «Sinon l’année prochaine en cette période de soudure, nous verrons toujours nos animaux en dehors du pays», précise Sanoussi Bouya Sylla.
À noter que l’une des causes de la flambée du prix de la viande s’explique par la transhumance des animaux vers les pays voisins, où ils bénéficient de bonnes conditions de pâturage notamment la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry.
Mantan Koné