Flambée des prix des denrées de première nécessité : Une énième mesure du gouvernement

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Dans le but d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale sur la vie chère au Mali, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mahmoud et son collègue de l’Economie et des Finances, Alousseni Sanou, ont animé une conférence de presse le mardi 22 novembre 2022 dans les locaux du département de l’Industrie et du Commerce afin d’évaluer les décisions prises pour atténuer la souffrance des populations. C’était en présence du directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia.

Dans leurs différents exposés, les deux représentants du gouvernement ont rappelé les principales causes de la vie chère au Mali et indexé la crise sécuritaire comme principale facteur avec une perte du PIB environ 4%, soit plus de 400 milliards de FCFA induite à la non-maîtrise des frontières. Ils soutiennent par ailleurs que la crise institutionnelle qui sévit au Mali   depuis plus de deux a entraîné une rareté des appuis budgétaires sans compter la Covid-19 et ses effets sur la flambée des prix de différents produits sur le marché. Des pays exportateurs sont devenus des importateurs, aux dires des conférenciers.

Mais, l’une des causes les plus récentes, selon eux, réside dans les sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa contre le Mali, qui ont duré plus de six mois. Pendant cette période, l’économie du pays s’est heurtée à des difficultés dont la diminution des recettes douanières avec la fermeture des frontières. 

La crise russo-ukrainienne en cours a aussi impacté de façon négative sur les prix de certains produits de première nécessité au niveau mondial, relèvent les conférenciers avant de dérouler les efforts consentis par les autorités pour atténuer la souffrance des populations. Il s’agit de l’augmentation des salaires des fonctionnaires, la baisse d’impôts, le paiement de la dette intérieure par l’Etat, soit plus de 380 milliards, le paiement de plus de 39 milliards sur les ménages à travers « Jigisèmè Yiri », la subvention sur des produits comme le sucre, le riz, l’huile…, entre autres. Cette subvention engendre plus de 17 milliards de manque à gagner sur le riz et plus de 8 milliards sur le sucre, etc.

Pour terminer, les deux ministres ont informé de la mise en place d’une commission interministérielle pour veiller sur l’approvisionnement correct ainsi que sur les prix au niveau national. Il s’agit, précisent-ils, d’une des exigences du Président de la Transition.

 

Amidou Keita

 

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