Fin dramatique du Maouloud 2011:La nécessité de tirer des enseignements

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Depuis quelques années, célébrer le Maouloud parmi les adeptes de Ousmane Madani Haïdara est devenu un fait sacré pour bon nombre de musulmans en Afrique de l’ouest. Au-delà d’une simple source de fierté qui consacre la valeur religieuse d’un de nos compatriotes, ce pèlerinage doit être une affaire de tous, y compris l’Etat. Sans vouloir revenir sur les incidents malheureux du lundi dernier qui relèvent de Dieu, nous disons qu’il est temps que cet évènement annuellement célébré au Stade Omnisport soit inscrit dans l’agenda de nos autorités, afin que toutes les dispositions soient prises pour éviter un tel drame.
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rnSans conteste, notre compatriote Chérif Ousmane Madani Haïdara est adulé dans la sous région et même au-delà. Après avoir forgé sa notoriété sur sa foi en Dieu et en son Prophète Mohamed (PSL), il est en passe d’être victime de son succès auprès des fidèles musulmans. Ainsi, d’année en année, le Maouloud chez Haïdara s’est imposé dans le calendrier de ses adeptes. Suffisant au départ, le Stade Omnisport Modibo Keita est aujourd’hui devenu trop exigu pour contenir tous les fidèles. Dans pareille situation, il revient à l’Etat en tant qu’autorité suprême d’anticiper à travers des mesures qui s’imposent sur d’éventuels drames comme ce fut le cas le lundi soir. Jusque là, à part le bilan, les causes restent floues. En attendant, chacun y va avec sa dose d’explication. Pour les uns, la quête d’une potion bénie par Haïdara serait à la base, pour d’autre ce serait la ruée vers la sortie à la fin des bénédictions. De son côté, RFI a affirmé que les fidèles voulaient toucher le prêcheur à la fin de la cérémonie. Une autre version atteste que les policiers ont refusé aux femmes qui étaient à la tribune d’honneur d’avoir accès à la sortie du stade qui fait face au musée national. Ces derniers leur ont intimé l’ordre de passer par une autre porte. C’est dans ces conditions que la situation aurait commencé à se détériorer car les fidèles musulmanes ont pris peur voyant derrière elles des policiers avec leurs matériels de maintient d’ordre. Il faut cependant signaler que ceux-ci n’ont pas fait usage de leurs matériels. En pareille constance, il aurait été plus judicieux de laisser ces dames passer par ladite sortie. Par ailleurs, une situation, et non des moindres, mérite d’être signalée à savoir le traitement des agents. A la lumière de nos investigations, il ressort que Haïdara donne de l’argent en raison de 4000 FCFA par agent, mais cet argent reste au niveau des supérieurs. Il reste à savoir si ce manque de motivation des agents serait à l’origine de leur attitude dans le maintien d’ordre lors du Maouloud.  
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rnQuelle que soit la cause, au-delà d’un fait de Dieu, un doigt accusateur est porté sur les autorités. En tant que 1ère cause de mobilisation des fidèles musulmans après la fête de ramadan et Tabaski, le Maouloud célébré par Chérif Ousmane Madani Haïdara devrait logiquement bénéficier des mêmes dispositions. Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, nos autorités qui ce sont très vite rendues au chevet des blessés doivent tirer tous les enseignements d’un tel drame. Il est temps qu’elles se disent que l’organisation d’un tel événement nécessite l’implication sans retenue de tout le pays. En attendant la conclusion des enquêtes, la rédaction du Journal Waati présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
rnA suivre
rnLamine Diallo      

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