Les travaux des concertations nationales ont pris fin ce samedi 12 septembre 2020 au Centre international de conférences de Bamako (CICB). La Charte de la transition a été approuvée par les participants.
Un Mali nouveau fondé sur le travail, la justice sociale et l’égalité, voilà le défi que se lance le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), Colonel AssimiKoita au cours de la cérémonie de clôture des concertations nationales.
Près de 500 participants, représentant les forces vives de la nation, ont pris part à ces trois de travaux au Centre international de conférences de Bamako (CICB), a précisé Moussa Camara, rapporteur général de la concertation. Selon M. Camara, la Charte de la transition a été approuvée à l’unanimité par les participants.
Explicitant le contenu de cette Charte, M. Camara a fait comprendre que selon les conclusions contenues dans ce document, la transition s’étendra sur une durée de 18 mois, soit 1 an et demi. À l’en croire, les Organes retenus pour diriger cette transition sont : un président de la transition, un Conseil national de transition qui est l’organe législatif, et un gouvernement.
Les missions, les modalités de désignation des membres ainsi que la composition de ces organes sont définies dans cette Charte. S’agissant de la présidence de la Transition, il est indiqué dans la Charte qu’elle sera dirigée par un civil ou un militaire qui sera désigné par un Collège de transition mis en place par le CNSP. Il est secondé par un vice-président désigné selon les mêmes modalités Quant au gouvernement de transition, il comprendra 25 membres ou plus, a indiqué M. Camara. Le Conseil national de transition comprendra 121 membres. Ce conseil hétéroclite sera présidé par un civil ou un militaire.
Cette transition démocratique aura pour mandat de préparer les élections législatives et présidentielles auxquelles le président, le vice-président de la transition ainsi que les membres du gouvernement de transition ne seront pas éligibles. Leur mandat prend fin par la tenue de ces élections.
Le président du CNSP a saisi cette opportunité pour remercier les participants de la qualité du travail abattu. Il rappelle qu’il « s’agissait de diagnostiquer sans complaisance les maux qui minent notre société ». Toutefois, il précise que « ce qui nous attend à présent est d’autant plus ardu ». Il s’agit de la mise en œuvre de cette Charte pour travailler à obtenir le Mali nouveau tant souhaité. Néanmoins, il lance un appel à la communauté internationale d’accompagner le peuple malien à la mise en œuvre diligente de cette Charte.
Notons que les missions prioritaires de cette transition sont entre autres : le renforcement de la sécurité, la promotion de la bonne gouvernance, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, le lancement du chantier des réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales.
Rappelons que la Cédéao a donné 15 septembre 2020 comme ultimatum pour la mise en place d’une transition dirigée par un président et un Premier ministre civils.
FousseniTogola