Fin de mandat à l’APCAM : La réélection de Bakary Togola compromise

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Bakary Togola, président de l’Apcam
Bakary Togola

Il semble ainsi payer son implication dans l’affaire dite des engrais de mauvaise qualité. Un dossier  sulfureux au sujet duquel des « gros bonnets » défilent au pool économique et qui est suivi de près par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta en personne. C’est dire qu’il sera difficile pour Bakary Togola de succéder à lui-même à la tête de l’APCAM. 

Depuis le 20 juillet dernier, le 2ème mandat du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, est arrivée à terme. L’information a été diffusée en début de week-end dernier par la télévision nationale. Par effet, d’entrainement, les plus hautes autorités, par une correspondance adressée à toutes les Institutions de la République, ainsi qu’à la CMDT et à toutes les banques de la place, demanda qu’il soit mis fin du coup à son mandat de président du Groupement d’intérêt économique (GIE) chargé de la passation de marchés de fourniture d’intrants agricoles. C’est dire qu’il n’est plus habilité à représenter cette structure faitière à aucune Commission de travail. Selon nos sources, cette décision du président viserait à écourter la procédure de lancement d’une nouvelle opération de fourniture d’intrants aux paysans.

Approchées, nos sources sur place ont confirmé l’information, tout en ajoutant que déjà à la faveur d’une assise du Bureau consulaire, les délégués à cette réunion avaient attiré l’attention des décideurs sur la fin très proche de son mandat. Aussi avaient-ils plaidé pour l’organisation rapide de nouvelles élections consulaires avant la clôture du mandat le 20 juillet dernier. Mais, la situation politique n’avait pas permis d’organiser au délai échu, de nouvelles consultations. Maintenant que la fin de mandat a été consommée, qu’est-ce qui a été prévu pour gérer les affaires courantes en attendant la mise en place d’une nouvelle instance pour éviter le vide juridique ? A cette question, notre interlocuteur est resté évasif. Comme s’il donnait l’impression que le président sortant, qui n’a rien fait pour éviter cette situation ne veut pas céder son fauteuil à un comité transitoire comme ce fut le cas à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), lorsque le mandat de Jeamille Bittar était arrivé à terme en 2012.

Mais, la question est de savoir, est-ce que les partenaires techniques et financiers accepteront de fermer les yeux sur cette illégalité ? Une chose est de vouloir s’accrocher, mais une autre est de se faire accepter par les PTF. Qui sont très regardants sur les aspects juridiques des organes. Mieux, les banques partenaires accepteront-elles sa signature pour payer les chèques ? Difficile de répondre par l’affirmative. Mais, pour notre interlocuteur, les mécanismes d’organisation d’un nouveau scrutin ont été lancés. Au plus tard, dans 20 jours, un nouveau bureau sera élu. Est-ce possible ? Attendons de voir. Car, selon lui, la machine est déjà rodée. La Chambre n’est pas à sa première expérience dans ces genres de situations. En 1997, le passage de témoin entre Baba Soumounou et Barou Tall s’est passé dans des conditions similaires. Mais, « les choses peuvent être noires de la même manière, mais ne brillent pas forcement de la même manière », dit un proverbe bambara.

Notons que sur son site d’information, il apparait que le réseau des Chambres d’Agriculture du Mali est organisé à partir des échelons du village et fraction jusqu’au niveau national. Toutefois, les organes élus existent seulement au niveau régional et national. Ces organes sont: pour les CRA: l’Assemblée consulaire régionale et le bureau, pour l’APCAM : l’Assemblée consulaire nationale et le bureau.

Au niveau national, il existe un organe de coordination dénommé Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) ayant en son sein un bureau présidé par un président, qui était jusqu’au 20 juillet dernier Bakary Togola.

L’assemblée consulaire de l’APCAM est composée de 32 membres élus, dont cinq (5) représentants d’organisations professionnelles agricoles à dimension nationale et d’un Bureau de 9 membres. L’APCAM est administrée par un secrétariat général composé de cinq (5) services : le Comptable et financier, la Promotion rurale, les Relations extérieures, la Formation et communication et les Projets rattachés.

Au niveau régional, la Chambre Régionale d’Agriculture est dirigée par un président et administrée par un secrétariat général. Il existe également une assemblée consulaire régionale composée de 17 à 29 membres élus dont cinq (5) représentants d’organisations professionnelles agricoles à dimension régionale, un bureau et des commissions de travail.
Au niveau local, le réseau des Chambres d’Agriculture compte trois membres élus par cercle et est composé d’agriculteurs, d’éleveurs, de pêcheurs et d’exploitants forestiers. C’est cette grosse machine qui doit être renouvelée et notre interlocuteur promet 20 jours pour cela. Attendons de voir.

Affaire à suivre…

M. A. Diakité

 

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Dire qu’un journaliste mange dans la poche de bakary Togola relève de l’aberration.Monsieur Paysan, crois-tu que l’APECAM est un héritage de ton mentor de Togola? Accepte la vérité et cesse de te verser dans ton attitude diffamatoire. Si c’est à cause des supposés “jetons” qu’il te donne qui te confèrent ce culot de vouloir le défendre ongles et bec, détrompe-toi. Il est temps qu’un autre occupe ce poste pour que la différence se dégage. Foutez-nous la transparence dans la gestion des affaires de ce pays. Son poste est mis en jeu, c’est fini. s’il est réélu tant mieux, au cas contraire il plie ses bagages définitivement et dégage de son poste.Tu fais partie de cette catégories d’individus qui ne nourrissent aucune ambition de changement, donc d’alternance dans ce pays.

  2. Pour le bonheur du paysan malien Balard togola restera ces me seule secteur qui avance ai mali ces pour que vous avez créer une propagande angrais.fr Balard fait la fierté du paysan Allah la balay dème la Ka a jougou ta tien

  3. Je suis désolé Bakary TOGOLA ne degagera pas parcequ’il sera reélu haut la main. Et pui qui vous a dis que sa réelection est compromise. Quand vous mangez dans la poche de quelqu’un, garder votre dignité en vous abstenans de certaine baliverne. Togola est un grand paysans et un grand et pourtant il n’a pas eu besoin d’aller faire de grande étude de management. Merci

  4. Il faut aller au fonds des choses, il n’y a pas de cause à effet entre la fin du mandat à l’APCAM et l’exercice de la Présidence du GIE. Cette structure est autonome et est une grosse coopérative. Et comme toute coopérative, seuls ses membres peuvent mettre fin au mandat du Président.

    Reprenez votre dossier. Il y a matière à informer.

  5. bakary togola se croyait vivre dans l’héritage de ses parents et maintenant il dégage tout simplement!!!

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