Après la saga des portables cellulaires qui continuent de faire leur beau jour et persistent toujours, aujourd’hui l’heure est à la “Djakartamania” qui devient une coqueluche et un phénomène qui désacralise nos valeurs sociales et nos coutumes.
Les sociologues s’accordent à reconnaître que l’environnement économique et social joue considérablement sur le comportement de l’individu. Surtout quand on sait que les gens sont obsédés par l’avoir et non l’esentiel. Et ce n’est pas à A C, étudiante à l’Université de Bamako de soutenir le contraire, elle qui dit :“Il me faut coûte que coûte une Djakarta pour être à la mode et quels que soient les moyens”. Mais devant l’appât du gain facile, l’universitaire est obligée “de vendre son corps” pour avoir le résultat escompté, car, n’ayant pas de parents capables de payer à elle une Djakarta. Combien de jeunes filles l’ont fait pour s‘en procurer?
Cependant, les gens n’utilisent pas les mêmes choses. Si l’arrivée de la Djakarta a permis aux uns et aux autres d’être plus rapides, il faut noter que l’utilisation de cette moto est entrain de prendre des allures dramatiques avec les accidents multiples. Mais, pour les filles, la moto est devenue une source de prostitution, en tout cas pour la plupart d’entre elles. La Djakarta a permis à elles de faire une auto-promotion corporelle. Elle permet d’avoir des contacts tous azimuts. Une meilleure façon de “magnétiser” les mecs d’aujourd’hui.
C’est ainsi qu’on rencontre, à travers les rues de Bamako, des filles sur des motos, porter des “jeans plaqués” ou des “moulantes” qui laissent voir la forme et la couleur de leur “slip”, un “persing” du nombril, les “Baya” sont en recréation pour attirer la clientèle. Un “body” acheté au Rail-da ne cache pas leurs seins encore moins leur dos, une lunette pour donner du tonus à la séduction après les produits cosmétiques.
C’est ainsi qu’on les rencontre un peu partout. La question qu’on se pose c’est de savoir si les parents ne sont pas responsables de cette situation, eux qui voient leurs filles avec ces engins mais ne disent rien, alors même qu’ils savent qu’ils ne les leur ont pas achetés. Mais que faire?
Sadou BOCOUM
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