Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a animé le vendredi 19 novembre dernier dans son département une conférence de presse pour informer l’opinion nationale sur les mesures prises par le Gouvernement pour atténuer l’inflation des prix certains produits de première nécessité. A cet exercice le ministre était entouré par plusieurs collaborateurs et partenaires dont le Directeur général du Commerce et de la concurrence, Boukadary Doumbia, du président de la CCIM, Youssouf Bathily, du président des meuniers du Mali, Modibo Keita et Mohamed Lamine Traoré, président de la filière pain.
Dans son exposé préliminaire, le ministre Mahmoud Ould Mohamed, a fait savoir que la stabilisation des prix des produits de première nécessité demeure une des préoccupations majeures du Président de la transition, colonel. Assimi Goita. Toutefois, il informe que lors de sa session ordinaire du 10 novembre dernier, le Gouvernement a marqué son accord pour l’octroi d’une subvention sous forme de réduction de 50% de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, de 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire.
Selon le ministre, ces mesures d’urgence viennent conforter celles déjà en cours notamment des exonérations douanières et fiscales accordées aux entreprises en difficulté pour le maintien des emplois.
La tendance des prix sur le marché national de la plupart des produits suivis par son département, est à la stabilité par rapport à la semaine dernière a souligné Mahmoud Ould Mohamed. ”Même si on note une tendance haussière des prix du riz local, de l’huile et du sucre comparativement à l’année dernière à la période”, a-t-il signalé.
”Sur le marché international, le prix du riz indien a baissé de 25% tandis que celui du riz thaïlandais est resté stable. Le riz se négocie sur les plateformes portuaires à 230 000 FCFA la tonne contre 215 000 FCFA la tonne, il y a trois (03) mois. Le cours mondial du sucre s’établit à 524 dollars la tonne enregistrant ainsi une hausse de 27% par rapport à l’année dernière.
L’huile est négociée à 1181 dollars la tonne contre 918 dollars la tonne l’année dernière à la même période.
Le cours mondial du blé de meunerie a enregistré une hausse de 39% par rapport à l’année passée pour s’établir à 295 euros la tonne”, a-t-il expliqué. Et il informera que pour l’effectivité des prix indicatifs plafonds fixés des équipes de brigade de la DGCC appuyées des éléments des forces de sécurité seront bientôt déployées sur le terrain. Selon le ministre, le respect de ces prix demeure une obligation à tous les niveaux du circuit de distribution. ”Ensemble, nous arriverons à arrêter les pratiques spéculatives et anticoncurrentielles de fixation des prix”, a-t-il sollicité.
S’agissant du pain, le ministre Mahmoud Ould Mohamed, informe que son département a organisé plusieurs réunions informelles à l’issue desquelles il a été décidé : du maintien des prix à 250 FCFA et 125 FCFA, respectivement pour la miche de 300 g et la baguette de 150 g jusqu’à nouvel ordre; de la tenue des états généraux du pain; du gel du prix indicatif plafond de la farine à 20 000 FCFA le sac de 50 kg.
A sa suite, les présidents des meuniers, Modibo Keita et celui de la filière pain, Mohamed Lamine Haidara, ont tour à tour remercié le ministre pour son sens d’écoute et sa détermination pour le bien être des consommateurs. En répondant aux questions des journalistes concernant la durée du stock de farine pour la consommation nationale, le président des meuniers, Modibo Keita, a été on ne peut plus clair. Selon lui, le stock sera épuisé d’ici la fin de ce mois de novembre. Si rien n’est fait rapidement, après ce délai, les Maliens peuvent s’attendre à une augmentation des prix du pain, a prévenu Modibo Keita.
AMTouré