Feue Me Djourté Fatimata Dembélé : Bon samaritain, épouse serviable

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La célébration du 8 mars 2023 nous fait penser à une brave dame, feue Me Djourté Fatimata Dembélé. Elle a consacré sa vie aux autres. Elle se décarcassait pour secourir les couches vulnérables. Elle était l’épouse de notre doyen Baba Djourté, ancien journaliste à Radio-Mali et à l’ORTM. Lequel a eu l’énorme chance d’être accompagné par une femme gentille dans son foyer.

En plus de la compréhension et du soutien, elle aura été un pilier de la famille Djourté toute son existence durant. Dotée d’une gentillesse rare, d’une bonté hors pair et d’une disponibilité sans faille, Me Djourté Fatimata Dembélé n’a pas vécu inutile. Si son statut d’avocat, comme l’a dit son mari explique toutes ses qualités, cependant il faut reconnaitre qu’elle est une icône du sens élevé du social. Elle croyait en Dieu. Elle savait pardonner et à aucun moment elle n’a pris les erreurs de son mari, pour en faire une publicité. Mais elle les a plutôt utilisées comme une source pour l’aider à ne plus en commettre.

Hélas ! La mort a fauché Me Djourté Fatimata Dembélé le lundi 19 septembre 2022, à l’âge de 69 ans, laissant un grand vide autour de notre doyen Baba Djourté. L’époux a traversé aux premières heures de ce décès, l’un des moments les plus cruciaux de sa vie. Avec l’aide du bon Dieu, ses amis dont Tiona Mathieu Koné, et surtout sa conviction religieuse, il s’est résigné et ne cesse de prier pour le repos de l’âme de sa défunte épouse exemplaire.

Qui était cette femme ?

Avocat de son état, elle a passé 34 ans au Barreau, 30 ans dans le domaine des droits humains.  Commissaire des droits de l’Homme à la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), elle fût également experte pour l’élaboration des rapports périodiques présentés aux organes des traités, présidente du Groupe de travail sur les droits catégoriels à la CNDH (femmes, enfants et autres personnes vulnérables).

Me Djourté Fatimata Dembélé a été aussi membre de la sous-commission protection des droits de l’Homme et du comité technique du projet “Stop War on Children”, du comité de pilotage du Projet d’appui à la protection des enfants victimes, et du conseil de l’Ordre des avocats du Mali (1988-1994).

Pourquoi ne pas évoquer son parcours comme experte de l’Union interparlementaire pour la formation des parlementaires africains dans les pays en situation de post conflit sur les droits humains, droit des femmes et des enfants, les violences faites aux femmes : Burundi, Mali, RD Congo, Burkina Faso, vice-présidente du comité de pilotage pour la réforme du droit de la famille.

Convaincu des compétences d’une femme engagée, émerveillé aussi par sa bravoure, feu le président Amadou Toumani Touré lui avait confié la direction de la Maison de la femme et de l’enfant. Elle a dirigé ce service sensible pendant cinq (2011-2016).

A son époux, ses enfants, ses petits-fils et collaborateurs, nous disons que Me Djourté Fatimata Dembélé a rempli son contrat durant sa vie, basée sur l’entraide. Nous prions pour le repos éternel de son âme.

 

 O. Roger

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1 commentaire

  1. Je ne connais pas cette bonne et brave femme. Paix à son âme.
    Comme tout Malien nous avons connu Baba Djourte sur les antennes de la radio et à la télé.
    Quel grand journaliste.
    Quelle voix d’or.
    Djourte fut victime de la chasse aux sorcières après 1991.
    Pourquoi l’ADEMA l’a jugé trop proche de UDPM dont il était le représentant auprès de ORTM.
    Étiqueté journaliste UDPM.
    Après toute sa carrière tombait à l’eau.
    Quelle injustice.

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