Fêtes et réjouissances : Potentielles sources de danger public

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Les fêtes de ramadan et de tabaski occasionnent l’abattage de nombreuses bêtes. Ces réjouissances, et bien d’autres, pourtant pas sans danger et peuvent rapidement tourner au cauchemar.
Demain vendredi, le sang va beaucoup couler en République du Mali, il coulera à profusion et sans des précautions pourtant nécessaires. Pour cause, la fête de ramadan est le couronnement d’un mois lunaire de jeûne au cours duquel les fidèles musulmans se sont abstenus de boire et de manger pendant les journées. Il est donc tout à fait normal que son terme donne lieu à une fête. Pour cela, des milliers de bovins, en général, sont abattus pour que chacun mange à sa faim.
Deux mois et dix jours plus tard, c’est au tour des moutons d’être égorgés par brassées pour célébrer la Tabaski, en souvenir du sacrifice d’Abraham, lequel, selon les écritures, a voulu immoler son fils pour prouver sa soumission à Dieu.
Si le 1er janvier n’est pas une fête religieuse, ce jour de l’an est célébré en grandes pompes, donnant l’occasion à de nombreux Maliens de s’adonner à une consommation en masse de poulets, la veille, une pratique devenue depuis quelques années une tradition au Mali.
Pour résumer, même si ces loin de faire la fête ces jours-là, le Ramadan est la fête des bœufs, la Tabaski, la fête des moutons, le 31 décembre, la fête des poulets. Mais ces dates sont loin d’être les seuls jours à l’occasion desquels le Malien fait couler du sang, bien frais. En effet, les baptêmes, mariages, décès, galas, réceptions diverses n’y échappent point.
Mais si tout cela obéit à des rites, religieux, sociaux ou cérémoniaux, ç a n’obéit pas forcément à la législation en vigueur en matière de sécurité. Car l’abattage de tous ces animaux se fait sans aucun contrôle des services vétérinaires ou de l’Anssa (Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments) dont personne ne sait à quoi elle sert véritablement depuis sa création. Au Mali, sans doute comme partout ailleurs, l’abattage des animaux doit se faire à des endroits très précis, par des spécialistes, selon une réglementation bien définie. De même, la mise sur le marché ou à la disposition des consommateurs de viande, entre autres, est précédée d’un examen vétérinaire minutieux afin de savoir si la carcasse animale ne présente pas de risques pour la santé humaine.
Même en Arabie Saoudite qui abrite la Mecque, la ville sainte de l’islam, les pèlerins sont soumis à des obligations légales et réglementaires pour l’abattage de leurs « lahiya », les moutons de sacrifice rituel. En Europe occidentale, même dans le village le plus reculé, il est impensable d’abattre une bête sans les précautions d’hygiène et d’assainissement requises, de destiner la viande à la consommation sans le visa du vétérinaire. A l’aéroport de Bamako Sénou, certains voyageurs ont tout le mal du monde à entrer dans l’avion avec des denrées alimentaires sans certificat dûment signé par les autorités compétentes. S’ils parviennent quand même à prendre l’avion avec leurs colis, ils doivent subir encore des tracasseries à leur arrivée, notamment dans les pays d’Occident et du Maghreb.
Le Mali, pays pauvre, laxiste et permissif mène pourtant depuis des années des campagnes de sensibilité contre les abattages et commerce clandestins d’animaux. Pourquoi donc permettre de telles pratiques à l’occasion de fêtes et de rejouissances ? Surtout qu’il n’est un secret pour personne que les vendeurs, revendeurs et éleveurs profitent de telles occasions pour se débarrasser de vieilles carnes malades ou fatiguées.
Demain donc, et sans doute le jour de la Tabaski, le jour de l’an et bien à bien d’autres occasions, certains Maliens auront la malchance de tomber sur de la viande impropre à la consommation, porteuse de maladies pouvant être mortelles. Et pendant ce temps, les autorités continueront à être laxistes et permissives.
Cheick Tandina

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8 COMMENTAIRES

  1. “…Car l’abattage de tous ces animaux se fait sans aucun contrôle des services vétérinaires ou de l’Anssa…”

    Beaucoup tuent les moutons par leurs propres moutons:Le risque sanitaire est bel et bien réel,nous ne pouvons le nier.
    Merci Mr Tandina!

  2. Cheick Tandina.”Viande impropre” à la consommation, ça c’est les blancs
    qui mangent souvent de la viande crue telleque le steak saignant!Tu as vu comment la viande est cuite chez nous,AUCUN MICROBE NE RESISTE A LA FORTE CHALEUR DE NOS FOYERS. 😉 😉

  3. Monsieur l’ingénieur explique nous un peu l procédé a adopte et kan o journaliste c’est n’est pas la première fois qu’on fête mai g nai jamai entendu de deuil a cause de la qualité de la viande mai a force d manger trop tu t p faire mal

  4. Mon cher votre article montre que vous ne maitrisez pas du tout le sujet que vous abordez.
    Approchez les techniciens du domaine qui vous donnerons toutes les explications techniques.
    Moi je suis ingénieur d’élevage, et je ne suis pas d’accord avec des commentaires que vous donnez dans cet article.
    Bonne compréhension

  5. Mon cher votre article montre que vous ne maitrisez pas du tout le sujet que vous abordez dans cet article.
    Approchez les techniciens du domaine qui vous donnerons toutes les explications techniques.
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    Bonne compréhension

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