Fêtes de fin d’année : La crise absorbe les fêtes

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Les fêtes de fin d’année, la Noël et la saint Sylvestre, sont parmi celles qui attisent l’instinct  festif de beaucoup de gens. Mais cette année, elles ne se font pas sentir presqu’à aucun niveau en ville à quelques encablures de leur tenue. La raison ? La crise sociopolitique.

Les fêtes de fin d’année, qui réveillent l’instinct festif des gens dans la capitale malienne, s’approchent à grands pas. Mais à quelques encablures de ces fêtes (Noël et la saint Sylvestre), elles se font sentir à aucun niveau.

En faisant une comparaison avec les précédents, à cette date, on en parlait partout, dans les “grins”, les familles mais aussi, on les faisait sentir dans les marchés. L’année 2012 enfreindra à cette règle, car, à moins de 10 jours de ces fêtes on n’en parle presque pas et les marchés sont déserts. Les jeunes et les commerçants qui sont les principaux animateurs de ces fêtes ne sont pas très  motivés, à cause de la crise que traverse notre pays.

Hamidou Sanogo, étudiant   

“La crise a affecté tous les domaines et l’argent se fait rare. Le peu qu’on gagne doit être dépensé pour satisfaire les besoins nécessaires. Et je crois que ces fêtes-là n’en font pas parties”.

Hassim, diplômé

“C’est le 31 décembre qui attire l’attention des de tous, Le Noël n’est pas très bien fêtée. Mais l’un comme l’autre, je crois, n’aura pas beaucoup d’effet comme fête à cause de la situation actuelle du pays. Je parle bien sûr de la crise. Pour cette année, ces fêtes sont pour les gens qui n’ont pas de souci. L’argent qu’on dépense pour cette seule journée peut nous servir de faire autre chose plus importante”.

Fatim, élève

“Nous pouvions nous permettre autrefois, car les activités ne manquaient pas pour gagner de l’argent, mais cette année, la situation du pays ne nous permet pas de nous permettre ce luxe. Je ne vois aucune importance en ce moment de gaspiller des dizaines de milliers de F CFA pour une seule nuit, sachant qu’on peut mieux s’en servir”.

Himidou, commerçant

“Le marché en cette veille de fête n’est pas comme les autres années. Les clients ne se bousculent pas devant les boutiques à quelques jours de la fête. Je n’ai jamais vu pareil depuis que j’ai commencé le métier. Tout ça, je crois que c’est à cause de la crise”.

Boubacar Bagayoko, commerçant

“Nous sentons une grande difficulté en cette veille de la fête. On sent que les gens n’ont pas d’argent. Les marchandises (habits et chaussures) sont là en qualité et en quantité mais les clients ne viennent pas. Vraiment, j’ai peur pour cette année”.

Youssouf Coulibaly

 

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