La fête s’approche à grand pas. Les parents sont soucieux pour leurs enfants. Ils parcourent tous les coins de Bamako à la recherche de ce qui pourrait satisfaire le désir de leurs enfants, en matière de vêtements, chaussures, petits colliers, de plat du jour accompagné de la viande, etc. Faites un tour au grand marché de Bamako, vous serez impressionné par la foule. Circuler librement dans cette partie de la capitale devient un parcours de combattant.
Les marchandises sont étalées par terre, les vendeurs sont dispersés au bord des goudrons. Certains font des petites courses pour chercher des clients en les tendant des petites cartes de publicité.
Aux alentours de l’Assemblée nationale, les forces de sécurité sont en place pour le maintien de l’ordre et pour faciliter la circulation. Dans cette ambiance de veilles de fêtes, les marchandages vont bon train. « Nous n’avons pas le choix, on n’a pas assez d’argent pour cette année ce qui nous pousse à acheter des vêtements aux prix abordables », tels sont les propos de Aïchata Diaby, mère de famille. Elle continue en disant que parmi tout ce qu’elle a acheté pour ses enfants, elle n’a constaté que la cherté des prix.
Loin d’elle une autre bonne dame témoigne qu’elle a satisfait les besoins de ses enfants à un prix convenable contrairement à l’année dernière. Avant de dire que le prix minimal pour le complet d’un enfant de 7 ans est à 10 000 FCFA.
Selon Awa Fofana, depuis la l’incendie des marchés rien n’est plus moins cher ici. Cela a totalement augmenté les prix. «Mais les gens n’ont pas d’argent ce qui fait que l’achat est lent, mais je suis sur que d’ici le jour de la fête il y aura une amélioration ».
La même chanson chez les teinturières aussi pour cette fête. Mariam Konaté, teinturière à Medina coura nous révèle qu’elle n’a jamais passé une telle fête de ramadan. «Il y a de cela 5 ans que les commandes ont diminué mais pour cette année c’est la catastrophe avec les clients», déplore-t-elle. Avant de reconnaitre que la clientèle n’a pas beaucoup d’argent cette année. Selon elle au niveau des vendeurs de colorant, le prix est stable mais les moyens manquent pour se faire les Bazins. «Avec toutes les promo de Bazin, les femmes maliennes ne veulent rien d’autre que les Bazin de première qualité », a-t-elle souligné. « Moi je n’ai plus espoir sur les commandes maliennes. Je me fie à celles de l’extérieure » affirme Oumou Keïta, teinturière à Hamdallaye.
Aux dire d’une de ses apprentis à l’approche de la fête, elle n’avait pas de repos. Mais, maintenant elle vient des fois pour causer ou dormir. Celle-ci lance un vibrant appel à Ladji Bourama (Président IBK) de tout faire pour changer un tout petit peu la situation du pays, sinon la déception est entrain de s’installer.
Awa Ouattara, stagiaire
allez travailler plutôt que de penser a faire la fete . L’argent ne tombe pas du ciel ! 🙄 🙄
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