Fête et conjoncture : Les commerçants tournent les pouces

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En cette veille de fêtes de fin d’année, précisément les fêtes de Noël et de 31 décembre, nombre des commerçants tournent les pouces à cause du manque de clientèle.

Mardi 20 décembre, aux Halles de Bamako, contrairement aux fêtes précédentes, l’affluence est loin d’être grande cette année. Les  commerçants de ce marché ne savent pas où donner de la tête. «A quelques  jours de ces fêtes, le marché ne connaît toujours pas d’amélioration du point de vue clientèle. Alors qu’auparavant, les ventes commençaient une à deux semaines avant ces fêtes», déplorent-ils.

Ibrahim Magané est aussi un vendeur d’articles pour femmes. Il vend des talons, des bijoux de femmes pendant cette période festive. Il ne s’en sort pas visiblement. «Maintenant, ces fêtes n’ont pas assez d’ampleur comme celles des années passées. Nombreuses sont les personnes qui ont cessé de fêter. Ce qui explique la baisse des ventes », a estimé Ibrahim Magané.

Les mains croisées devant sa boutique, Nabi Cissé attend désespérément les clients. Vendeurs d’habits et d’articles féminins au marché des Halles de Bamako, notre interlocuteur a estimé que le manque d’affluence est dû aux difficultés auxquelles notre pays fait face. Il estime qu’en quelques jours de Noël, il n’y a pas de marché. « Les clients ont cessé de venir», a-t-il regretté. M. Cissé a confié qu’il gagnait auparavant jusqu’à un million de F CFA pendant ces  fêtes. «Mais, aujourd’hui, cela n’est plus possible », pense-t-il.

Bira Traoré est un vendeur de prêt- à-porter. Sa boutique est située à une dizaine de mètres de la gare Sonef de Sogoniko. Ici on vend des chaussures, des habits d’homme et divers autres articles en provenance de Lomé (Togo). Aux dires de ce jeune d’une trentaine d’années, il garde espoir. Selon lui, ses ventes  ne s’améliorent qu’à trois jours de la fête de fin d’année. « Comme d’habitude, à l’approche de cette fête, du 29 au 1er jour du nouvel an, j’écoule beaucoup d’articles», a dit Bira Traoré. Et poursuit: « Je vends moins en fête de Noël que celle de fin d’année où je gagne beaucoup d’argent».

De leurs côtés, nombreux sont de jeunes qui ne pourront pas cotiser pour organiser ces fêtes en raison des difficultés auxquelles notre pays est confronté.

Dramane Diarra, un adolescent qui fête la fête de fin d’année avec ses amis fait savoir que chaque année a son lot de réalité. « A l’instar de nombreuses personnes, mes amis et moi fêtons le plus simplement la fête de fin d’année. Contrairement à la précédente, beaucoup d’entre nous  n’ont pas réussi à s’acquitter de la cotisation », a-t-il déclaré.

 Madou Doumbia 

 (Stagiaire)

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FETES DE FIN D’ANNEE

Le grand rush chez les tailleurs

 Apparemment les fêtes de fins d’année sont toujours mouvementées dans tous les secteurs. Quand est-il des tailleurs ?

 Depuis 2 mois, les tailleurs tournent à plein régime. Depuis 2 semaines, ils refusent même les commandes, tant ils sont surbookés. Les raisons ?, les mariages, la fête de la nativité (noël), en plus de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre.

Plus de place dans les armoires ni sur les tables. Partout le bruit des machines à coudre et les plaintes des clientes. Des bazins de tous genres, des tissus, des wax… Les femmes et les demoiselles font le plein des ateliers, avec des fortunes diverses : celles qui sont contentes parce que la couture est leur choix, celles qui cirent ou pleurent pour des retards, des coutures pas à leur goût…

Abdoulaye Boiré, tailleur à Magnambougou : « Cela fait plus d’une semaine que nous ne dormons pas 5 heures de temps. Il y a tellement à faire. Il y a trop de mariage ces moments ci. Des uniformes, les habits des nouvelles mariées, le 25, 31 décembre et le 1er janvier. Le comble dans tout ça est que les clients attendent les dernières semaines. La date du mariage est fixée à peu près à 3 mois d’avance, pourquoi attendre les dernières semaines pour amener les habits. C’est ça le problème avec les clientes. Après elles viennent pleurer ou t’insulter dans ton atelier parce que l’habit n’est pas fini ».

Les prix varient selon le modèle choisit. Pour les robes, 7 500 F CFA, 10 000 F CFA ou plus 12 000 F CFA. Les robes sont beaucoup sollicitées pour Noël et le 31 décembre.

En ce moment les tailleurs ont vraiment du pain sur la planche, des critiques, menaces et même injures.

Aboubacar Sidiki Diarra

(Stagiaire)

 

NOËL

Les temps sont durs

 Noël qui est la fête de la naissance de Jésus fils de Marie. Dans les familles chrétiennes, la fête se prépare depuis début décembre.

 Dans la famille Traoré à Sébénikoro, la fête de Noël se prépare avec modestie. Chacun fait avec le peu qu’il a. Selon Mme Jeanne Traoré mère de famille, les temps sont durs donc nous nous débrouillons petit à petit. Elle conseille à tous les chrétiens et chrétiennes de ne pas fêter au-delà de leurs moyens.

Cependant Mlle Angèle Traoré est très joyeuse. Elle dit qu’avec ou sans habits neufs, elle fêtera.

Marie Thérèse Coulibaly

Journaliste

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NOËL 2022

Demain, la fête !

 A l’approche de la fête de noël, la communauté chrétienne catholique de Garantiguibougou se prépare pour accueillir la naissance du Christ.

 Nous sommes en temps dit de l’Avent. C’est-à-dire la préparation spirituelle de tous les catholiques à l’évènement de la naissance du Christ. C’est dans ce cadre que les jeunes de la chorale « Kanuya » sont en répétions.

Le samedi matin avant la veillée de Noël, les services d’ordre de l’Eglise, et les amis de Kizito se chargent du nettoyage et de la décoration de l’Eglise.

Un fidèle chrétien de la communauté de Guarantiguibougou se dit inquiet. « Les temps sont durs, nous avons des charges familiales auxquelles il faut répondre. Tout est cher, mais on fera avec le peu qu’on a ».

Le jour de la fête, un repas copieux est prévu pour les prisonniers.

 

Marie Dembélé

 

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