Dans le cadre de la célébration de la journée internationale du travail, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a animé un point de presse suivi d’une conférence débat sur la « santé et la sécurité au travail ». Le point de presse a été animé par le représentant du secrétaire général de l’UNTM, Issa Bengaly, non moins, secrétaire administratif de l’UNTM, tandis que la conférence débat a été animée par le directeur national du travail, Dr. Fassoum Coulibaly, représentant du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, en présence des membres, militants et sympathisants de l’UNTM. Au cours de cette activité de célébration de la fête du travail, l’UNTM a dénoncé la violation de la liberté syndicale au Mali.
En outre, l’UNTM exige le respect du quota (600/an) de l’intégration des enseignants des écoles communautaires de 2022 et de 2023. « L’une des revendications phares de l’UNTM restera toujours le redémarrage immédiat de la COMATEX-SA et des mesures d’accompagnement pour la BATEX-CI », a souligné Issa Bengaly de l’UNTM.
Les travailleurs du Mali, à l’instar de ceux du monde entier, ont fêté le 136ème anniversaire de la victoire des travailleurs de Chicago contre la domination, l’exploitation et toutes les formes d’aliénation dans le travail et dans l’organisation politique de la cité. C’était le 1er mai1886.
Selon le représentant du secrétaire général de l’UNTM, Issa Bengaly, secrétaire administratif de l’UNTM, le 1er Mai est une opportunité pour les travailleuses et travailleurs du Mali de faire le bilan des conquêtes sociales, d’engager la réflexion pour relever de nouveaux défis et de rendre hommage à l’ensemble des travailleurs du Mali pour les efforts consentis et à ceux de part le monde qui sont tombés sur le champ d’honneur de la lutte syndicale pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. « Nous plaçons l’évènement sous le signe de la Paix et de la cohésion sociale », a-t-il dit.
Au cours du point de presse, Issa Bengaly a fait savoir que l’une des revendications phares de l’UNTM restera toujours le redémarrage immédiat de la COMATEX-SA et des mesures d’accompagnement pour la BATEX-CI.
Avec l’insécurité permanente de plus d’une décennie, les séquelles de la pandémie du COVID-19, et de l’embargo illégitime de la CEDEAO, dit-il, le Mali traverse une situation socioéconomique et de développement critique. C’est pourquoi, ajoute-t-il, l’UNTM est en train d’honorer la trêve demandée par le gouvernement même si rien n’est signé dans ce sens. « Mais si cette trêve devrait être préjudiciable aux acquis antérieurs des travailleurs, alors l’UNTM ne s’y reconnaitrait pas. C’est pour vous dire que l’UNTM tient à l’extinction totale du protocole du 05 février 2021. Il faut reconnaitre que des efforts ont été consentis par le gouvernement, mais beaucoup reste à faire quant à la mise en œuvre effective du PV.
Parmi les points en souffrance, on peut citer entre autres : la restitution et la protection des parcelles d’expérimentation de l’IER ; l’intégration des enseignants des écoles communautaires pose problème aujourd’hui parce que le Gouvernement n’est pas en train d’honorer le quota accordé dans le PV du 05 février, ce quota était de 600 enseignants par an et qui pouvait même être revu à la hausse. L’UNTM exige le respect du quota de 2022 et de 2023 », a souligné Issa Bengaly.
Autres points soulevés par le conférencier, c’est la situation des travailleurs compressés et des partants volontaires ; la violation de la liberté syndicale. « Les camarades syndicalistes au niveau de la mine d’or de SOMISY à SYAMA sont licenciés pour avoir observé une grève », a-t-il déploré.
Par ailleurs, il dira que des négociations sont en cours avec le CNPM pour aller à l’amélioration des salaires au niveau du secteur privé. « Les agressions administratives dont elle a fait l’objet ne la feront pas reculer. En effet, comment comprendre qu’ au niveau de l’Administration de l’Enseignement, les militants du SNEC qui se sont sacrifiés pour sauver l’année scolaire 2021 à travers la tenue des examens, aient été relevés de leur poste au profit de ceux-là qui voulaient prendre en otage les examens. Ils sont aujourd’hui les cibles des nouveaux DCAP savamment nommés, leur tort, c’est d’avoir permis la tenue des examens. Cette situation est restée sans suite malgré l’interpellation de l’UNTM. Nous attendons toujours une réaction de la part du Gouvernement », a déclaré Issa Bengaly.
L’UNTM précise qu’elle suit avec intérêt la situation de litige qui oppose les opérateurs téléphoniques (ORANGE, SOTELMA-MALITEL) au REMACOTEM. « Dans le cadre de la recherche de solutions pour l’apaisement du climat social en milieu du Travail, l’UNTM a accepté et participé activement aux travaux de la conférence sociale. Les recommandations qui y sont issues et au nombre de 139 constituent désormais la feuille de route pour les différents acteurs du monde du travail », a conclu Issa Bengaly. Après le point de presse, la conférence débat sur la « santé et la sécurité au travail » a été animée par le directeur national du travail, Dr. Fassoum Coulibaly. Selon lui, les mauvaises conditions de travail se répercutent sur la santé et la sécurité des travailleurs.
Aguibou Sogodogo