A l’instar des autres pays du monde, la communauté musulmane du Mali va célébrer dans quelques jours, la fête de l’Aid El Kebir ou fête de Tabaski. Cependant, malgré l’abondance des moutons sur le marché, les prix sont jugés assez élevés par bon nombre de chefs de familles qui se demandent si leurs bourses leur permettront de payer des moutons cette année.
Depuis un moment, les préparatifs de la fête de Tabaski vont bon train. Une occasion pour les commerçants de faire de bonnes affaires mais un véritable casse-tête pour certains chefs de familles. Car la fête rime avec des dépenses. Et la particularité de la fête de Tabaski, c’est le sacrifice rituel de mouton qui la symbolise. Ainsi, en plus de l’achat des vêtements neufs pour les membres de la famille, les parents ayant les moyens sont appelés à abattre un bélier.
Cependant, si le marché est suffisamment approvisionné en moutons, force est de constater que les clients se font rares. Très rares même. Du coup, les commerçants ne se frottent les mains à hauteur de souhait. En cause : le manque de moyens.
« L’an passé, à la même période, j’avais déjà vendu plus de vingt (20) moutons mais cette année, je ne suis pas encore parvenu à vendre même dix (10) moutons », témoigne Ismaël, vendeur ambulant de moutons dans les rues de Bamako.
Même témoignage pour Oumar Youssouf qui nous a confié que les prix des moutons varient entre 50.000 FCFA et 100.000FCFA à son niveau. Et malgré tout, les clients se plaignent et jugent que ses moutons trop chers par rapport à leurs revenus.
Rokiatou Sidibé (stagiaire)