Ayant coïncidé avec le Maouloud, la Saint-Valentin entrée dans nos habitudes depuis quelques ans, a été célébrée cette année dans une relative indifférence.
rn
rnCoïncidant avec le Maouloud, la Saint-Valentin de cette année n’a pas connu une forte mobilisation. Les rues, bars, restaurants, et places publiques du District de Bamako vibraient peu au rythme et aux couleurs roses de la fête des tourtereaux. Les trottoirs et grandes artères de la ville, d’habitude, pris d’assaut par les amoureux qui marchaient bras-dessus bras-dessous étaient déserts. Sur les places publiques, dans les jardins ou au bord du fleuve Djoliba, Valentins et Valentines se serraient dans la plus grande clandestinité.
rn
rnMême si pour raison de Maouloud, la Saint-Valentin a presque été célébrée dans une certaine morosité, il est, tout même, loisible de remarquer que la fête prend des dimensions telles qu’on peut se demander déjà si elle ne sera pas à l’image de la Saint-Sylvestre dans les années à venir. Plus les années passent, plus la Saint-Valentin prend de nouvelles envergures dans les différents pays d’Afrique, surtout francophones.
rn
rnRécente au Mali, elle a commencé à être adoptée, surtout par les jeunes. Maintenant, cette fête concerne autant les adultes non mariés que les couples mariés.
rn
rnAu-delà du caractère festif, il y a la manifestation ou les implications de « je t’aime ». Plus les jeunes grandissent et plus ils façonnent la fête de l’amour et de l’amitié à leur image, à leur évolution. Dans certains pays anglophones d’Afrique, tout le monde s’habille en rouge pour la Saint Valentin.
rnLe moins qu’on puisse dire, c’est que certains Maliens, à l’image de cette jeune fille du nom de Aïcha, âgée à peine de 20 ans ont pris la couleur de cette fête consacrée aux tourtereaux. La tradition est surtout suivie par les jeunes, qui ne reculent devant rien afin de prouver leur affection. Pour certains adultes, cette célébration est parfois le moment de remettre leur couple sur les rails ou, pour les hommes, de faire leur demande en mariage.
rn
rnLes Valentins et Valentines ne sont pas seuls à en tirer profit. Les commerçants, les fleuristes, y trouvent eux aussi leur compte à travers divers articles.
rn
rnAussi, pourra-t-on voir certains prétendants quitter avec enthousiasme et assurance chez eux pour rejoindre leur « raison de vivre », un bouquet de fleurs en main ou la bague de fiançailles en poche, pour finalement revenir à la maison toute illusion perdue, le cœur brisé, les fleurs complètement grillées par la déception et les yeux complètement rougis par le piment de la désillusion : si l’âme sœur tant adulée ne s’envole pas dans la nature avec un autre galant, vous allez trouver que c’est l’homme tant estimé qui s’envole avec une fille coquette.
rn
rnDevant tant de joies et de déceptions, vous vous demanderez probablement d’où est donc partie l’idée de la Saint Valentin. Tout cela est beau.
rnAbdoul Karim Maïga
rn
“
