Depuis, la condition féminine s’est nettement améliorée à maints égards partout dans le monde. Dans la plupart des pays, riches ou en développement, filles et femmes sont davantage scolarisées, vivent plus longtemps, ont de meilleurs emplois et acquièrent des droits. Mais de fortes inégalités subsistent. Le risque de mortalité des femmes est plus élevé dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire. Elles gagnent moins et sont moins productives presque partout dans le monde et ont moins.
Donner aux femmes les moyens de participer pleinement à la vie économique dans tous les secteurs est essentiel afin d’édifier des économies solides, de réaliser les objectifs internationaux de développement et de durabilité, et d’améliorer la qualité de vie des femmes, des hommes, des familles et des communautés.
Coulibaly Fatoumata Diarra, présidente de l’amicale des femmes de la poste :
Même si les femmes ne sont pas meilleures, il y a une équivalence si on lui donne les mêmes opportunités que les hommes
Douée d’une intelligence parfait, de la beauté du cœur et du visage, celle qui occupe la présidence de l’amicale des femmes est une femme forte physiquement qui a sourire toujours aux lèvres. Elle a eu la confiance des femmes de la poste pour mériter pour être aujourd’hui à la tête de l’amicale. L’autonomisation des femmes selon cette maman de quatre enfants est un facteur de croissance si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources car en donnant aux femmes les moyens d’agir sur le plan économique et social. Avec l’autonomisation, les femmes deviennent des portes paroles et des artisans du changement pour la croissance économique, le progrès social et le développement durable. Pour rendre autonome les femmes il faut, réduire l’inégalité des sexes. Même si elles ne sont pas meilleures, on peut dire qu’il y a une équivalence si elles bénéficient des mêmes opportunités que les hommes.
Koné Kadiatou Traoré, ménagère et vendeuse de jus de gingembre :
Pour plus d’autonomisation des femmes, le système de quota doit être effectif
La quarantaine bien sonnée, celle qui n’a pas le temps de la sieste, passe toute la journée à préparer les amuse-gueules et les jus de gingembres, bissap et tamarin dont son entourage raffole surtout en période de chaleur. Mère de six enfants, avec son petit commerce, elle aide son mari dans les dépenses quotidiennes de la famille.
Pour elle, le mot autonomisation convient à la femme car elle est faite pour être douce et respectée. Dans une société comme le Mali où la grande proportion de la population est féminine, on doit voter une loi qui permet le système de quota des femmes dans les postes de responsabilité. Il est temps que ce pays avance ” nos enfants ne doivent pas souffrir comme nous”.
Traoré Hanane Kéita, écrivaine :
Les femmes ont tendance à être beaucoup plus sociales
Titulaire d’une maîtrise en lettres modernes, Hanane Kéita est l’une des femmes rares maliennes qui s’essaient dans l’écriture. Elle a, à son actif, deux œuvres dont un roman ” Femmes sans Avenir ” et un essai intitulé ” Et si on relisait le Coran “. Actuellement, elle a sous presse un autre essai. Femme de journaliste, Hanane est une femme simple et modeste. L’autonomisation de la femme permet de participer activement à la production et à toutes sortes d’activité sociale et professionnelle. Ce qui en rajoute à la croissance économique d’un pays. L’autonomisation est aussi source de mobilité sociale en ce sens que elle permet à ceux ou celles qui en bénéficient de changer leur statut social. Les femmes doivent apprendre un métier et bénéficier de toutes les chances de l’exercer dans un contexte d’équité. Et c’est là où l’Etat est appelé à jouer tout son rôle afin qu’une politique de promotion sociale pour les femmes soit mise en route.
Gologo Aminata Diarra, du mouvement des femmes de la Codem:
La mentalité de la société envers les femmes doit changer par une campagne d’éducation
Cette ancienne du mouvement estudiantin des années 1990 est titulaire d’un DEA en génie civil option ” bâtiments et travaux publics “, d’un master en audit et contrôle de gestion. La belle et grande sahélienne, affectueusement surnommée Mimi a quinze années d’expérience dans l’administration publique et dans les sociétés privées du Mali. La conseillère municipale en Commune II est membre de l’association des femmes ingénieures. Comme si cela ne suffisait pas, elle occupe la présidence du mouvement national des femmes du parti Codem. Mariée, ses multiples occupations ne l’empêchent pas de se donner le temps d’être l’épouse parfaite en s’occupant de son mari et des trois enfants.
En effet, L’autonomisation des femmes est reconnue comme un facteur clé de réduction de la pauvreté, de croissance économique, de stabilité, de sécurité humaine et alimentaire durable. Les femmes évoluant surtout dans le secteur informel avec des moyens de subsistance basés sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat local, le commerce de petits articles, contribuent ainsi au développement du pays. Dans le secteur agricole où elles ont tendance à prédominer, le crédit et la propriété foncière ont de tout temps été la chasse gardée de l’homme, le chef de famille au détriment de la femme et, de fait, au détriment du développement agricole en Afrique. En dépit de cela, dans le secteur informel africain, les femmes réussissent mieux que les hommes. Les travaux de Blackden et Canagarajah (2003) indiquent qu’au Burkina Faso, l’agriculture compte pour 36% du PIB, les femmes contribuent à hauteur de 29% et les hommes 7%,. Au Mali la répartition est de 26% à 14%. Malgré les preuves, une étude récente du Forum Economique Mondial (FEM) montre qu’aucun pays du monde n’a encore réussi à réduire l’écart entre la participation économique de l’homme et de la femme.
Fatoumata Mah Thiam KONE