Fermeture de la grande mosquée de Badalabougou : Le chef de quartier Adama Koné pointé du doigt

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Badalabougou : Une mosquée, ‘’deux’’ imams et ‘’trois’’ autorités !Le chef de quartier de Badalabougou, Adama Koné, avait désigné les partisans de Baya Gamby comme des semeurs de troubles qui ont conduit à la fermeture de la mosquée. Cette déclaration, il l’a faite au cours d’une assemblée générale tenue le dimanche 30 novembre à l’école publique de Badalabougou. Les accusés sortent de leur silence. Ils rejettent en bloc la version d’Adama Koné en le désignant comme l’instigateur des blocages qui ont prévalu lors de la succession de l’imam El Hadj Youssouf Diaby.

Les partisans de Baya Gamby ont rencontré la presse dans la soirée de vendredi pour donner leur version des faits sur le problème de succession à la mosquée de Badalabougou. D’entrée de jeu, ils ont qualifié de mensonge les déclarations à la presse du chef de quartier. Dans l’introduction de cette rencontre, Tidian Diallo, prêcheur à la grande mosquée, a affirmé qu’il n’y a pas eu de problème dans la désignation de l’imam principal. Selon lui, il y a même eu l’unanimité sur le choix de Sory Makadji comme imam principal. A le croire, contrairement à ce qui a été dit par Adama Koné, l’imam n’a jamais été désigné par le chef de quartier. Le choix d’une personne pour conduire la prière à la mosquée de Badalabougou a toujours fait l’objet d’un consensus entre les fidèles.

Selon  le prêcheur,  feu El Hadj Youssouf Diaby avait comme assistant Abdoulaye Touré, Sory Makadji, Ibrahima dit Baya Gamby, Djibril Dramé, Tidian Diallo et Ibrahima Traoré. ” Tous  ces assistants ont conduit des prières lorsque l’imam principal vivait “. Et l’intéressé de poursuivre : ” L’argument avancé par le chef de quartier pour écarter Baya Gamby ne tient pas. Baya habite à Kalaban Coura actuellement. Avant , il résidait  à Badalabougou depuis 1976. Nous nous sommes opposés à son exclusion. Nous avons proposé  qu’il soit l’adjoint de Sory. C’est le chef du quartier qui s’oppose à cela en désignant le fils de l’imam défunt comme adjoint à Sory l’imam principal. Même si Baya Gamby n’est plus à Badalabougou, combien d’imams sont dans cette situation à Bamako présentement ? “, demande Tidian.

Un problème d’argent

à l’origine

Youssouf Bathily, un fidèle de la mosquée, a déclaré qu’il faut rechercher la cause du contentieux de la succession ailleurs. Pour ce notable, leur refus se situe dans  la volonté du chef de quartier d’imposer un imam et ses assistants en écartant des personnes qui ont accompagné durant des années le défunt imam dans la conduite des prières à la mosquée. Et l’actuel adjoint du trésorier de la nouvelle commission d’enfoncer le clou. Mama Siré Diallo a dit que le chef de quartier était le trésorier de la mosquée depuis des années. Avec l’installation de la nouvelle commission, nous avons décidé d’assainir la gestion de la mosquée en identifiant certaines sources  de revenus de la mosquée, notamment les magasins.  ” Il ressort de notre enquête que les magasins sont sous-loués. L’argent de certains magasins revenait au chef du quartier lui-même. Avec la nouvelle gestion, cela n’est pas possible. C’est pourquoi le chef de quartier, avec la complicité de Drissa Soumano, le fils de l’imam défunt Soufiane Diaby, ont créé ce problème. Nous sommes ouverts à toute initiative qui vise à rouvrir la mosquée. Le principal obstacle, c’est le chef de quartier. Adama Koné a refusé toutes les propositions que nous lui avons faites. Il a aussi refusé la facilitation du Haut Conseil Islamique et de l’imama”, a dit Mama Siré Diallo.

Plusieurs intervenants ont déclaré qu’ils ne sont pas opposés à ce que Sory Makadji soit l’imam principal. Par contre, ils ont exigé que Baya Gamby soit le second imam.

Rappelons que la mosquée de Badalabougou a été fermée depuis le 17 octobre à la suite des incidents survenus lors de la prière du crépuscule.

Moussa SIDIBE

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3 COMMENTAIRES

  1. Le problème c’est Adama Koné, le chef de quartier intérimaire auto proclamé, Kassim Konaté et surtout Le maudit Idrissa Soumano qui ne prit même pas dans ladite mosquée, un agent de la mairie du district sans référence qui a toujours eu des problèmes de gestion dans son service surtout un grand voleur qui dit parler des problèmes de religion.
    Tant que ce Soumano et Adama ne sont pas évincés de la gestion de la mosquée le problème demeurera, pour Soumano et un de ses complices Adama les a dit tant qu’ils sont ensemble il fera tout pour l’appuyer pendant les élections municipales prochaines, donc c’est devenu un problème de d’argent et de politiques et je le dit haut et fort parceque le gouverneur et le ministre du culte sont entrain de jouer leurs affaires surtout que le gouverneur est sans personnalité. Adama est dans plus d’une dizaine d’association et il se trouve chaque fois à la caisse ( APE, CGS, Comité de gestion des rue, Asaco, les propriétaires de badalabougou, etc… Toutes sortes d’associations avec Soumano qui est prêt à se prostitué pour de l’argent. Adama est le seul à gérer les sous donc il travaille même pas, un ancien tailleur qui’est reconverti dans l’escroquerie et personne ne l’a jamais choisit comme chef de quartier c’est pour cela qu’il est intérimaire.

  2. Le Mali fait partie des rares pays en Afrique noire ou les adultes sont plus préoccupés par leur hypothétique paradis que de l’avenir de la jeunesse et des générations futures. Jamais ils ne se mobilisent pour des meilleurs écoles, des meilleurs enseignants pour les jeunes. Mais pour construire une énième mosquée ils sont toujours partants. Les pays africains qui auront misé sur la jeunesse sortiront du sous développement tandis que les autres vont ramé.

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