A travers un point de presse organisé le lundi 14 février 2022 à l’hôtel Salam, l’équipe de Diadié dit Amadou Sankaré qui a été expulsée des locaux du siège du Conseil national du patronat (Cnpm) proteste vivement parce que c’est ” sans décision de justice “. C’est ce qui ressort du communiqué rendu public à l’occasion de ce point de presse animé par Sékou Konaté, lequel se réclame vice-président chargé des mines dans le Bureau du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) dirigé par Diadié dit Amadou Sankaré
Dans le communiqué de presse rendu public, le Bureau du Cnpm a informé l’opinion publique nationale et internationale que des agents de la Gendarmerie nationale ont fait irruption dans les locaux du Cnpm le mercredi 2 février 2022 à 7 heures sans décision de justice pour procéder manu militari à une expulsion du personnel suivie d’une fermeture des bureaux et un changement des serrures.
A ce titre, dit le communiqué, le Bureau du Cnpm présidé par Diadié dit Amadou Sankaré rappelle qu’après son élection, il a été installé dans les locaux le 12 octobre 2020, sur la base d’une décision de justice et travaillait depuis à défendre les intérêts du secteur privé dans le strict respect de toutes les parties.
“Nous voudrions rappeler, à ce sujet, que le Cnpm est une organisation syndicale d’employeurs dont la mission générale est de défendre les intérêts individuels et collectifs de ses membres. Après de multiples tentatives infructueuses, les membres d’un dit Cadre de concertation, composés exclusivement des membres du Bureau opposés au nôtre, installés dans une contestation agressive depuis le début de la crise, au motif de la récente décision de justice ayant entraîné l’annulation des deux élections, ont fini par utiliser des moyens illégaux pour atteindre leur objectif. Ils ont à cet effet saisi un huissier de justice pour mettre en œuvre leur action. En l’absence de toute décision d’expulsion, des éléments de la Gendarmerie nationale se contentant d’obéir aux ordres d’un huissier de justice ont procédé à la fermeture manu militari des locaux du Patronat. Cette attitude ne contribuera point à résoudre ce problème qui reste du ressort du secteur privé et de la justice malienne. Le Cnpm rappelle que l’huissier de justice comme les forces de l’ordre sont certes des acteurs d’une même chaîne pénale mais ne sauraient agir pour fermer une organisation syndicale sans une décision de justice rendue à cet effet. Toujours respectueux des décisions de justice, le Cnpm interpelle les plus hautes autorités et demande leur implication pour l’ouverture immédiate du siège du Cnpm. Dans cette attente, le Bureau du Cnpm invite ses membres à rester mobilisés en nous de défendre leurs droits”, dit le communiqué signé par Diadié dit Amadou Sankaré.
Siaka DOUMBIA