Chantage et menaces à l’endroit des promoteurs de Bars Hôtels Restaurants et Professions assimilées de la Commune V. C’est l’exercice auquel s’est livré un groupe de pseudo-musulmans de la Commune V. L’Hôtel «Le Flamboyant» en est la première victime. A qui le tour ? Les promoteurs d’Hôtels dénoncent et exigent l’arrestation des commanditaires et auteurs.
Le Cas Hôtel «Le Flamboyant»
Sommes-nous vraiment dansla Républiquedes Troglodytes ? L’attaque de l’Hôtel «Le Flamboyant» en septembre 2011 en est une parfaite illustration. En effet, de pseudo-musulmans après menaces et chantage, ont commis des actes de vandalisme prémédités sur l’Hôtel «Le Flamboyant», situé au cœur dela Commune Vdu District de Bamako. L’Hôtel en question, on se le rappelle, a été saccagé, pillé et brûlé par une bande de va-nu-pieds. Aux dires du Collectif des promoteurs d’Hôtels et Bars Restaurants dela Commune V, les auteurs de cet acte de vandalisme sont connus et bien identifiables. Mais, l’Etat est animé de mauvaise foi. Quoi de plus à irriter un groupe d’entrepreneurs si l’on sait que c’est des investissements colossaux qui partent ainsi en fumée. Alors qu’ils se sont installés avec l’autorisation et la bénédiction des autorités compétentes et que leurs clients, en grande majorité sont ceux-là qui prétendent lutter contre la floraison des bars restaurants. « Nos établissements permettent à nombre de leurs fidèles de trouver chez nous les moyens de se détendre après une journée de labeur, à telle enseigne qu’en période de carême le chiffre d’affaire de nos établissements chute d’environ 95%. Qui sont donc nos clients ?», s’interroge le président du Collectif, M. Boubacar Camara. Le préjudice causé au Promoteur de l’Hôtel «Le Flamboyant», M. Nataniel Dembélé doit être réparé. Surtout quand on sait qu’il y a investi plusieurs centaines de millions de nos francs, en partie par prêt bancaire.
Le Maire Bill aussi fautif
Et pourtant le Maire dela Commune V, Boubacar BAH dit Bill avait été alerté depuis le 28 juillet par le Collectif. A l’époque, ce Collectif avait attiré son attention sur le travail des 3 Sous-Commissions d’enquête et de recensement des établissements de tourisme en Commune V, avec ampliation à l’OMATHO et au Ministère de l’Intérieur. Le Collectif dénonçait dans sa lettre du 28 juillet adressée au Maire Bill, la constitution de ces sous-commissions sans eux. En plus, il a dit ne reconnaître le droit à un chef religieux quel qu’il soit de s’ériger en agent de contrôle, alors que ces prérogatives reviennent de droit à l’Etat. Somme toute, le Collectif a considéré le rapport des trois sous-commissions comme nul et non avenu. Mais, tours est-il que le Maire Boubacar BAH-Bill s’est entêté à laisser le choix aux pseudo-musulmans de dicter leur loi.
Autres faits, autre interpellation. Le 05 août, le Collectif a saisi le Maire à nouveau, lui faisant part des menaces proférées contre eux par les pseudo-musulmans. Comme si le Mali n’était plus une République laïque. Rien n’y fit. Disons plutôt le Maire n’a pris aucune disposition comme s’il était de connivence avec cette nouvelle race d’Islamistes. Et arriva alors le Pire. Quelques semaines plus-tard, l’Hôtel «Le Flamboyant» est attaqué, causant d’énormes dégâts matériels.
Les Commanditaires aux arrêts ?
Somme toute, le Collectif a décidé de se porter partie civile après avoir brûlé toutes les voies de recours. Afin que les commanditaires et les auteurs de ces actes de vandalisme soient incarcérés et traduits devant les Tribunaux selon les lois dela République. Sansquoi, les Hôteliers dela Commune Vsont remontés et il se murmure déjà des représailles dures. «Tout a commencé lorsque certains représentants puritains de la confession islamique, sous les directives apparentes de leur guide spirituel, l’Imam Ismael Konaté et son adjoint Abdramane Sénou ont intimé l’ordre à notre Maire de procéder à la fermeture des établissements hôteliers dela Commune V.Il s’agissait effectivement d’une directive à caractère de chantage puisqu’ils se sont autorisés à proférer des menaces en cas de non exécution : si le plan A (ce sont leurs propos) ne débouchait pas sur leur demande, ils avaient un plan B, voire un plan C», rappelle le Collectif. En plus, ce Collectif révèle que les trois sous-commissions ont reçu des mains dela Mairieles moyens techniques et financiers pour effectuer le recensement des établissements hôteliers dela Commune. Lesmembres des sous-commissions sont allés plus loin. Partout où ils passaient, ils demandaient de leur montrer les autorisations d’exercer, faisant ouvrir les réfrigérateurs, pénétrant dans les chambres, en violation totale de la vie privée des intéressés…, la liste n’est pas exhaustive.
L’Etat encore et toujours inexistant !
Le Collectif estime que l’Etat est responsable de l’attaque de l’Hôtel «Le Flmboyant» et qu’il doit réparer le préjudice causé. Mais est-il que l’espoir est tout perdu puisque l’indemnisation des victimes des casses de mars 2005 à la suite du match Mali-Togo a été remise aux calendes grecques. Et pourtant, «l’Etat avait annoncé la prise en charge par ses soins, de l’indemnisation des victimes de mars 2005. A ce jour, ceux qui n’avaient pas la capacité financière pour rebâtir, sont tombés. Les autres se sont débrouillés pour emprunter, parfois à deux taux usuraires (puisque là encore l’Etat laisse faire) afin de maintenir tant bien que mal, leur gagne-pain.
Il est utile de préciser que selon les chiffres avancés par le Collectif, les hôtels, bars et restaurant dela Commune Vfont vivre 400 foyers à traversla Commune. Sanscompter le nombre d’emplois directs et indirects créés. Ce qui doit inciter les plus hautes autorités à préserver le centre d’intérêt de cette race d’entrepreneurs.
B. KANTE