« Femmes, paix et sécurité », était le thème d’un « débat ouvert » ayant regroupé vendredi dernier à l’Ecole de maintien de la paix, des représentants des services publics, des institutions internationales, des ONG et de la société civile. Organisée par l’ambassade d’Espagne au Mali, cette rencontre est la concrétisation de l’intérêt que ce pays accorde aux questions féminines qui constitue une des priorités de la politique extérieure espagnole.
Cette rencontre a regroupé plusieurs personnalités parmi lesquelles on retiendra entre autres le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mohamed Attaher Maïga, la coordinatrice humanitaire des Nations unies au Mali Mme Mbaranga Gassarabwe, le haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel Pierre Buyoya, .
Cette orientation de la politique extérieure de l’Espagne fait suite à sa présence au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2015-2016 dont certaines résolutions ont mis à jour le thème « Femmes, paix et sécurité ».
Ces résolutions, selon l’ambassadeur d’Espagne au Mali, José Maria Mantres Manso sont un mandat international en termes de droits de l’Homme, qui confirment le cadre normatif de référence pour renforcer l’attention accordée aux besoins spécifiques des femmes et des filles dans les situations de conflit et post-conflit ».
Plusieurs sous-thèmes relatifs au cas malien ont été exposés.« Conséquences du conflit sur les femmes au Mali. Femmes créatrices de la paix : analyse de la participation des femmes au processus de paix et recommandations »par la présidente du Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO), Mme Saran Keïta Diakité.
Le thème intitulé : « Priorités du gouvernement du Mali en matière de femme, paix et sécurité ». Exposé par le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille M. Maïga.
Mme Baranga a ensuite fait un exposé sur le thème : « La MINUSMA et l’application de l’agenda sur femme, paix et sécurité. Principaux défis à relever dans le contexte actuel du processus de paix ». Enfin, Pierre Buyoya, a développé le thème : sur les « Priorités pour l’Union africaine en matière de femme, paix et sécurité au Mali ».
Selon la présidente du REPSFECO, le Mali affiche « un résultat mitigé », quant à l’application de la résolution 1325. Notre pays, pour elle, vit toujours le conflit le plus tragique de son histoire. Cette situation a fait plus de 300.000 déplacés dont 75% sont des femmes et des enfants, enregistré des centaines de cas de viols.
Après avoir rappelé la vulnérabilité des femmes dans les zones de conflits, Pierre Buyoya a rappelé l’état de mise en œuvre de la résolution dans les Etats membres de l’Union africaine. Selon lui, la commission de l’Union africaine est animée d’une volonté politique forte pour la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et la promotion de la femme qui est au centre de toutes ses initiatives continentales, régionales et nationales.
Adama DAO
Source : Nouvelle Expression