Le Pôle d’Actions d’Intégration des Droits Humains en Afrique (PACINDA) a organisé ce jeudi, 10 Mars une cérémonie de lancement du projet d’amélioration de l’accès des femmes à la justice et plaidoyer pour l’élimination du mariage forcé des femmes au centre international de conférences de Bamako. La cérémonie était présidée par Madame Sanogo Aminata Mallé, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Elle était assistée par la représentante de l’Union Européenne, Laura Mascana, du représentant du District de Bamako, de la présidente de la CAFO, Madame Traoré Oumou Touré et du président de l’ONG PACINDA, Monsieur Mamadou Konaté.
Comme exige la coutume, le représentant du Maire du district de Bamako a souhaité la bienvenue aux uns et aux autres. Ensuite, ce fut le tour de la présidente de la CAFO Madame Traoré Oumou Touré qui dira dans son allocution que tous les citoyens ont droit à un accès équitable à la justice. L’accès équitable des couches vulnérables, notamment les femmes à la justice explique Madame Traoré Oumou Touré, reste toujours problématique dans notre pays. C’est pourquoi, elle exhorta les plus hautes autorités à œuvrer pour un accès équitable des citoyens à la justice. Aux dires de la présidente de la CAFO, toutes les formes de mariage forcé doivent être éliminées.
Madame Laura Mascana, représentante de l’Union Européenne, indiquera dans son discours que l’Union Européenne vient de mettre à la disposition de l’ONG PACINDA une somme de 320 millions de Francs CFA afin de permettre un accès équitable des citoyens à la justice. Et Madame Laura Mascana d’assurer l’ONG PACINDA du soutien plein et entier de l’Union Européenne.
Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Garde des Sceaux dira, quant à elle, que tous les citoyens ont droit à un accès équitable à la justice. C’est pourquoi son département ne ménagera aucun effort pour un meilleur accès des citoyens à la Justice.
Le président de l’ONG PACINDA, Monsieur Mamadou Konaté dira dans son discours que l’objectif de ce projet est de lutter contre la discrimination pour une justice égale et équitable. C’est pourquoi, l’ONG PACINDA entend mettre sur place cinq bureaux régionaux pour une assistance judiciaire équitable. Il s’agit des bureaux de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, de Ségou et du District de Bamako.
Rappelons que l’ONG PACINDA a été créée le 29 Août 2001 et intervient dans les domaines suivants : la protection de l’environnement, la promotion des Droits Humains, l’amélioration de la sécurité alimentaire, les préventions de conflits et le renforcement de la sécurité, l’appui à l’éducation et à la santé, l’appui au développement économique et social.
Les objectifs du projet sont d’amener 3000 femmes à s’approprier de la loi N°01-082 du 24 Août 2001 portant assistance judicaire et de la nouvelle loi portant organisation judiciaire, apporter un appui financier direct aux femmes démunies impliquées dans les procès à Bamako et dans les régions de Koulikoro, Kayes Ségou, et Sikasso, créer 5 centre d’appui conseil, d’orientation et d’information sur les droits des femmes, créer 5 centres d’information et de plaidoyer pour l’abandon des mariages forcés et précoces des jeunes filles dans les communes rurales, informer et sensibiliser 10000 personnes pour l’élimination de mariages forcés des filles dans les communes de Bossofala, Dio, Yelekebougou, Kassoro, Sebecoro, Tambaga, Kolofata, Nonsombougou wolodo et tièworibougou .
Pour les zones d’intervention dudit projet, il couvre 6 communes de Bamako et les cercles de Kati, Kangaba, Koulikoro, kolokani, Sikasso, Koutiala, Bougouni, Yanfolila, Kita, Kayes, Bafoulabe, Kéniéba, Ségou, Bla, San et Niono.
La majeure partie du financement du projet provient de l’Union Européenne à hauteur de 320.000.000 FCFA dont 95% et les 5% par les fonds propres du PACINDHA.
Le projet envisage de renforcer des capacités de 3000 femmes leaders dans la compréhension de la loi sur l’assistance judicaire, le renforcement des capacités de 3000 leaders dans la compréhension de la loi du 15 Juillet 2011 relative à l’organisation de la justice, la conception et la vulgarisation de 3000 Guides Juridiques sur les procédures et voies de recours devant les tribunaux, l’appui financier direct aux femmes démunies ayant des litiges en justice afin de leur permettre de faire face aux coûts des procès, la mise en place de 5 centres d’information et de plaidoyer et sensibilisation pour l’abandon des mariages forcés des filles, la mise en place de 5 centres d’appui conseil, d’orientation et d’information sur les droits des femmes dans 5 communes urbaines, la formation de para juristes chargés d’animer les centres d’appui conseil, sur les droits des femmes dans les communes urbaines, la sensibilisation de 1000 femmes sur les méfaits des mariages précoces et forcés des filles.
Abdramane Samaké