Les responsables du Cabinet ACE-Conseil ont procédé, le mardi passé, à Bamako à la restitution des recommandations du programme « femmes, transition et élections : arbres à palabres… ». Occasion indiquée pour l’ambassadrice de la Grande Bretagne au Mali, Katharine Marjorie Ransone, de réitérer le soutien de son pays à l’amélioration du taux de participation des femmes au processus électoral et dans les instances décisionnelles.
Ce projet pluri-acteurs, s’inscrivait dans le cadre de la participation des citoyens particulièrement des femmes dans le processus des réformes institutionnelles, politiques et sécuritaires et dans la mise en œuvre de la nouvelle Loi électorale et du processus électoral du Gouvernement. Mis en œuvre par le cabinet ACE-Conseil, elle a bénéficié à plus de 1 259 participantes pendant six mois dans 14 communes des régions de Ségou, Mopti et du district de Bamako. Les bénéficiaires ont été entretenues lors de 14 arbres à palabres organisés sur les textes relatifs à la vulgarisation de la nouvelle loi électorale n°2022-019, de la loi n° 2015-052 relative aux mesures de promotion du genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, et du document de cadre stratégique de refondation de l’Etat (CSRE 2022-2031). L’occasion a été indiquée par ces femmes de faire un diagnostic de la situation du pays, de formuler des propositions et les recommandations à l’endroit des plus hautes autorités du pays pour une participation effective des femmes au processus électoral, aux réformes politiques et institutionnelles.
« Les autorités maliennes doivent créer les conditions d’égalité avec les femmes dans la gestion des affaires politiques et publiques. L’association des femmes dans le processus de prise de décisions est essentielle », a déclaré la nouvelle ambassadrice de la Grande Bretagne au Mali, Katharine Marjorie Ransone. Poursuivant que ce projet « femmes, transition et élections : arbres à la palabre » a raison d’être en matière de la consolidation des progrès réalisés par le Mali dans la participation des femmes politique. Elle a exhorté les 1 259 femmes bénéficiaires du projet dans les régions de Ségou, Mopti et le District de Bamako à en faire bon usage des enseignements appris. Devant des centaines de femmes, la nouvelle ambassadrice a exprimé la fierté de son pays d’avoir accompagné financièrement la mise en œuvre des arbres à palabres. « Nous sommes fiers de participer au programme « femmes, transition et élections et nous allons continuer à le soutenir jusqu’à l’amélioration du taux de participation des femmes au processus électoral et dans les instances décisionnelles », a conclu l’ambassadrice sous les applaudissements nourris des femmes.
« Bannir l’influence de l’argent dans les élections »
Ce projet intitulé « Arbres à Palabres : Quand les femmes du Mali prennent la parole pour une participation des Maliennes à la vie politique, aux réformes et au processus électoral, gage de stabilité et de sortie durable de crise ! » a mis en œuvre dans les Régions de Mopti, Ségou et du District de Bamako. Selon la Directrice de ACE- conseil il a rassemblé un parterre d’acteurs intervenant sur l’autonomisation sociale, économique et politique. Le projet a permis de faire un plaidoyer en faveur de la participation de la femme au processus électoral et d’interpellation politique des décideurs nationaux pour la mise en œuvre effective des engagements et textes en faveur de la participation des femmes à la vie politique et publique. Il a contribué à toucher plus de 50 000 maliens et maliennes au niveau national, plus de 3000 femmes et jeunes filles citoyennes et électrices, élues et candidates potentielles.
Ainsi, dans les régions, les femmes ont recommandé la multiplication de la sensibilisation et la formation sur l’ensemble de l’écosystème électoral, la vulgarisation de la loi électorale et la loi 052. Les femmes demandent à ce que les autorités maliennes appliquent strictement la loi 052 en prenant des dispositifs nécessaires pour annuler sur les listes qui ne respectent pas cette loi. Toujours, les 1 259 femmes bénéficiaires du projet arbres à palabres recommandent de bannir l’influence de l’argent dans les élections, de lutter contre les pesanteurs sociales, de multiplier les campagnes de sensibilisation auprès des femmes sur l’importance d’aller s’inscrire dans les listes électorales. Enfin, elles demandent plus de sécurité, l’accès aux services sociaux de base notamment l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation de qualité et d’autonomie financière des femmes. Le ministère de l’administration territoriale qui a accompagné le projet « Arbres à Palabres » durant sa mise en œuvre estime qu’il cadre avec la feuille de route de la Transition. Celle-ci déclinée dans le Cadre stratégique de la Refondation de l’Etat et de la Politique Nationale Genre vise à engager l’État et toute la société à améliorer l’impact des politiques publiques et à maximiser les ressources nationales disponibles afin que les Maliennes et les Maliens puissent développer leur plein potentiel et contribuer au bien-être collectif tout en étant des citoyennes et citoyens égaux en droits et en devoirs.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net