Beaucoup de femmes mariées vivent un véritable calvaire au sein de leur foyer. Cela, à cause de plusieurs facteurs dont le plus important semble être lié à leur travail. Dans certains cas, ce sont les belles mères qui s’imposent dans la gestion de la famille. Elles se plaignent de la lenteur dans l’exécution des travaux ménagers ou de l’absence de la femme de la maison à certains moments de la journée parce qu’elles sont actives.
De nos jours, les femmes actives font face à des problèmes dans leur vie de couple. Certaines souffrent et elles n’ont pratiquement pas la paix intérieure car des disputes se créent chaque fois, souvent, avec le choix cornélien de devoir choisir entre leur foyer et leur carrière professionnelle.
Khadidja, 25 ans, mariée depuis 2 ans, est enseignante. Elle raconte : « la vie de couple n’a pas toujours été facile pour moi à cause de plusieurs raisons dont les plus importantes sont la difficulté de ne pas pouvoir m’occuper à la fois de mon foyer et de mon travail ; de respecter et obéir aux règles que mon mari m’impose dans la vie de couple ; supporter les sanctions que ce dernier m’inflige en cas de manquement. Pour faire face à ces différents problèmes j’ai embauché une aide-ménagère qui s’occupe de la maison en mon absence. Cela n’a pas réglé le problème mais au contraire, j’ai failli perdre mon mari car ce dernier n’a pas apprécié qu’une aide-ménagère s’occupe de sa maison à ma place».
Son mari trouve inacceptable que son épouse privilégie le travail au détriment des travaux domestiques. Quand sa femme rentre tard à la maison, le mari devient jaloux, la belle-mère se plaint, ce qui crée des tensions. Khadidja a laissé son travail pour garder son foyer.
Elle n’est pas la seule. Oumou, âgée de 28 ans, mère de 2 enfants, agent de la police, explique : « à cause de mon travail, j’ai vécu une vie misérable jusqu’à perdre ma paix intérieure. Mes problèmes se résument au fait que je n’étais pas toujours disponible pour mon foyer. Je passais des jours sans voir mon mari et mes enfants. La distance s’installe peu à peu entre mon mari et moi. Un problème de communication se faisait sentir, des disputes avec la belle-mère n’en finissaient pas. Les enfants se plaignaient de mon absence. Malheureusement, je n’ai pas pu faire face à la situation, j’ai donc divorcé pour garder mon travail car mes parents ont beaucoup investi pour que j’aie ce boulot ».
Si certaines font face à un dilemme, ou sont contraintes de réduire leurs activités, Ami, fraîchement mariée, est agent de la garde nationale. Elle se sent épanouie dans son foyer en ayant un mari compréhensif et qui travaille dans le même domaine qu’elle. « Je n’ai jamais eu de difficultés dans ma vie de couple. Tout va bien entre nous. Il est un militaire, donc il en sait beaucoup mieux dans ce domaine ».
Peu importe le travail. Il est très difficile pour une femme active de trouver le juste milieu entre la vie de couple et la vie professionnelle. Elles sont toujours confrontées à des difficultés et les étiquettes qui les sont collés par leur entourage et dans une société qui pensent que la place de la femme est dans la cuisine.
Elles doivent faire un choix, celles qui n’arrivent pas seront condamnées à vivre malheureuse ou divorcée. Selon l’imam Cheick Ousmane Bakayoko, « la religion ne condamne pas le fait qu’une femme soit active, mais il y a quelques lignes à ne pas franchir comme rentrer tard à la maison. Être très fatiguée par le travail jusqu’au point d’oublier ton devoir conjugal. Ne pas prendre d’ail même si tu gagnes plus que ton mari».
Maïmouna Fakaba Sissoko
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