On a coutume de dire qu’ « Un homme sur deux est une femme », cette boutade traduit assez bien la réalité : sur 4 milliards 844 millions d’habitants environ (qu’on désigne sous le terme général d’ « Hommes », la terre compte en effet plus de 2 milliards de femmes.
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rnPar leur nombre, par le rôle essentiel qu’elles jouent dans la vie de chaque être humain (elles mettent les enfants au monde et les élèvent), les femmes occupent une place primordiale dans les sociétés humaines. Aussi, le combat politique des femmes fut long et jalonné d’épines (particulièrement en France, en Angleterre et aux Etats-Unis). Les premiers mouvements féministes, qui ont pris corps à la fin du 19ème siècle, se bornaient à réclamer des droits civiques. Ce n’est qu’au début du siècle que les suffrages (ainsi appelées par ce qu’elles réclamaient le droit de suffrage) ont revendiqué le droit de vote pour les femmes (les Françaises l’ont obtenu en 1945, longtemps après les néo Zélandaises et les Anglaises, qui l’ont arraché respectivement, en 1983et 1918).
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rnDe nos jours, en plus du droit de vote dont le combat n’a pas été aisé à gagner, les femmes jouent un rôle essentiel dans la vie politique en ce qu’elles réclament pour leurs propres comptes à toutes les élections (présidentielle, législative et municipale).
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rnDu statut d’électrices, longtemps dénié, elles sont devenues des candidates pourvoyeuses de voix. Sur le terrain politique, les femmes sont sur tous les fronts. Elles activent leur réseau autour des ’idéaux féministes. Il ya lieu de signaler que l’art politique requiert de la force et de la ruse comme le mentionne Machiavel. Au Mali, on réserve aux femmes une place folklorique relative à l’organisation des festivités traditionnelles, à la préparation d’élections. Nous estimons cependant que malgré les efforts fournis par les partis politiques pour la promotion des femmes, le constat est quelque peu amer ; en ce sens que les femmes ne parviennent pas à se tailler la part du lion. Elles peinent à se faire des places des plus enviables. Avec l’élection des femmes présidentes, notamment au Liberia, nous avons l’espoir que le phénomène sera à la mode.
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rnIl est grand temps que les femmes s’intéressent activement et positivement à la politique. Elle n’est pas seulement réservée aux hommes. Il est incontestable que la femme peut sortir de son foyer, participer à la production et s’affirmer comme une personne indépendante.
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rnA ce titre, nous saluons l’honorable élue de Niono. Le rôle peu enviable de la femme dans le domaine politique résulte d’un mythe solidement organisé et construit le long des siècles : celui de la supériorité des hommes. Mais, en fait, le plus grand frein, dans nos sociétés africaines à la promotion des femmes dans le domaine de la politique, tient à leur manque de formation.
rnIl est temps que les femmes prennent conscience de leur supériorité numérique, de la nécessité pour elles de se former pour apporter leur Pierre à la construction de l’édifice national et international en amenant les populations à avoir confiance en elles et de les porter en conséquence à la tête des institutions de gouvernance.
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rn Aïssata DIARRA
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