Une nouvelle association des femmes pour promouvoir le rôle et la place des professionnelles de médias au Mali et leur formation pour une plus grande professionnalisation du secteur est née. L’Association des femmes de la presse du Mali (AFPM), le nouveau groupement, a lancé ses activités mardi 5 mars au CICB.
C’est devant plusieurs invités de marque issus de différents corps socioprofessionnels, publics et privés et du monde des médias que la présidente de l’Association des femmes de la presse du Mali (AFPM), Nianian Aliou Traoré a dévoilé leur vision. Celle de participer activement au débat national avec professionnalisme en mettant en avant toute la déontologie et la sévérité des analyses qui requiert la fonction de journaliste dans un monde où « l’information est quotidiennement malmenée ».
A travers leurs écrits et reportages, le groupement à but non lucratif et apolitique, se veut être un vecteur de sensibilisation et d’éducation afin de porter haut la voix des femmes au Mali. « Le journaliste est toujours sur le terrain à chercher et divulguer l’information pour le bénéfice de nos concitoyens », a rappelé la présidente de l’association. Selon elle, l’un de leurs objectifs sera aussi d’accompagner les politiques publiques en faveur de l’autonomisation de la femme. « Il s’agira pour nous de faire des plaidoyers auprès des décideurs en faveur des médias dirigés par les femmes. Ce, en termes de soutien en formation pour une plus grande professionnalisation, mais aussi pour que celles-ci puissent s’épanouir et profiter du fruit de leur travail », a ajouté notre consœur.
Au cours de la cérémonie, la présidente présentatrice du JT de 20h à l’ORTM, a témoigné la reconnaissance de l’APFM pour leurs époux pour leur esprit de compréhension du métier « qu’elles pratiquent de jour comme de nuit ». Elle a ensuite rendu un hommage à toutes ces pionnières maliennes (dont Aïssata Cissé, Koty Coulibaly, Feues Tosso Diarra et Amy Sow) qui ont balisé le chemin et qui se sont battues avec courage et abnégation pour que la presse malienne voie le jour.
Le nouveau bureau présenté au cours de la cérémonie est composée de 11 membres. Il assurera la direction du groupement pendant deux ans renouvelables. Dans ses perspectives, le groupement compte installer des démembrements dans toutes les capitales régionales du Mali les prochains jours. L’association nouvellement portée sur les fonts baptismaux se dit ouverte à toute initiative qui promeut le développement du journalisme en particulier et de la communication en général.
La cérémonie était placée sous le parrainage de l’honorable Abdine Koumaré, président de la commission économie et finances de l’Assemblée nationale. Le département de l’Economie numérique et de la Communication a aussi honoré de sa présence. Une conférence débat « autour du thème femmes, facteur de développement » a marqué l’évènement. Une autre manière pour l’AFPM de fêter la journée de la femme, prévue ce vendredi.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Encadré
8 mars : égalité pour tous dans le monde
Dans une lettre ouverte en date du 6 mars de l’ONG « One », adressée aux dirigeants mondiaux, des activistes africaines ont dénoncé des inégalités de genre et la pauvreté, qu’elles jugent « inacceptables ». Selon elles, « au rythme actuel, il faudra encore 108 ans avant d’en finir avec les inégalités de genre dans le monde ». Dans la lettre, dont nous avons obtenu une copie, les 41 activistes de 10 pays africains ont engagé les dirigeants politiques à des actions concrètes suivies d’une réelle recevabilité à tous les niveaux car « les grandes promesses ne suffisent pas ». Dans ladite lettre ouverte, des personnalités telles que Keira Knightley, Danai Gurira, le chanteur français Cali ou l’actrice belge Déborah François ont soutenu ces engagements de ces femmes.
K. M. D.