Si aujourd’hui en principe, l’homme reconnaît en chaque femme l’égalité, celle-ci ne jouit pas encore totalement et réellement de tous ses droits. Elle est encore dépendante et subordonnée à l’homme sur tous les plans.
Néanmoins, elles sont de plus en plus nombreuses dans les usines, dans les bureaux, à des postes auxquels elles ne pouvaient accéder au paravent.
Par ailleurs, l’éventail des professions qu’on leur offre, se diversifie (professions libérales, administratives etc.) Pourtant, malgré ces conditions favorables, leur insertion dans la vie professionnelle rencontre encore maints obstacles, parfois liés à la condition féminine.
De nombreuses jeunes filles abandonnent leur travail au moment de leur mariage, les mères de familles doivent aussi l’interrompre, pour un certain temps, à la naissance de leurs enfants.
Mais en fait, le plus grand frein à la promotion professionnelle féminine tient à leur manque de formation. Actuellement, on prépare des milliers de jeunes filles à des métiers dits « Féminins » (secrétariat, sage femme, commerce ou couture etc.)
Malheureusement, les débouchés sont limités dans ces domaines, ce qui les oblige le plus souvent, à accepter n’importe quel travail, parce que non qualifié dans une autre branche porteuse. D’autre part, il n’existe pratiquement pas de possibilité de recyclage pour les femmes qui cherchent un emploi sans compétence. Aussi celle-ci constituent dans notre pays une masse sous-qualifiée, à la quelle on confie les besognes les plus monotones et les postes sans responsabilité et sans avenir. Il s’agit là d’une injustice flagrante contre laquelle les femmes luttent de plus en plus depuis plusieurs décennies.
Elles rencontrent de grandes difficultés à s’adapter dans un monde professionnalisé, essentiellement fait par et pour l’homme. Aujourd’hui, la femme a le choix d’exercer une fonction autrefois réservée à des hommes dans les mêmes conditions. Elle peut également arrêter ses activités à des horaires restreintes, pour des raisons de foyer. Ceci est à mettre au compte des avancées significatives de la condition féminine au Mali.
Aïssata DIARRA