Femme et développement : La nécessité d’instaurer un système politique avéré

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La Radio Kledu, en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne au Mali, a tenu le 75e “Club de la presse”, le samedi 13 avril 2013 à l’hôtel Mandé. Les sujets abordés au cours de cette édition ont été le rôle de la femme dans le développement et la stabilité au Mali.

Il est impossible d’aborder la question relative au développement d’un pays sans la complémentarité. C’est ce qui ressort de la conférence-débat organisée par la Radio Kledu en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne au Mali.
Pour la circonstance, plusieurs personnalités étaient mobilisées. Il s’agit de Bertrand Soret, chargé d’affaires de la Délégation de l’UE, Oumou Touré, présidente de la Coordination des associations et organisations féminines du Mali (Cafo), Mahamane Hamèye Cissé, directeur de publication du journal “Le Scorpion”, et l’ancien ministre de l’Education de base, Aminata Diallo.
A l’issue des débats, des témoignages ont démontré que les autorités sont réticentes aux financements des activités génératrices de revenu pour les femmes. Cette situation s’explique par l’inadaptation des politiques nationales au genre et la non-prise en compte du poids de la femme dans le processus du développement. Alors qu’aucun pays ne peut avoir sa place au cœur du développement sans la complémentarité.
Oumou Touré, présidente de la Cafo, a expliqué que le développement est un processus. Il peut être longitudinal mais ne s’arrête pas.  Le genre est une partie prenante pour la stabilité et le développement d’une nation et notre pays jusqu’à présent n’a pas saisi cette opportunité, a-t-elle poursuivi.
“La femme qui est le poids de la famille ne jouit pas de ses droits. L’Etat doit accepter de faire la politique allant dans ce sens et améliorer la qualité de sa gouvernance. Cela passe par le respect des engagements signés”, a souligné l’ancien ministre de l’Education de base, Aminata Diallo.
“Avec 147 députés, l’Assemblée nationale ne compte que 14 femmes et ce constat est du reste partagé du côté du Comité de dialogue et de réconciliation. Dans cette nouvelle structure mise en place, 6 femmes seulement figurent parmi les 33 membres. Cette proportion  ne permet pas l’équilibre dans nos institutions”, a-t-elle regretté.
Pour Bertrand Soret, “c’est un thème d’actualité parce que le Mali est à la croisée des chemins. Ce cadre, dira-t-il, vise à mettre la femme au centre du développement et de la gouvernance et contribuer à la stabilité du pays. Il faut que la femme soit dans l’alerte et à la prévention. Cette position facilitera la révision de la qualité du leadership féminin”.
Nabila Ibrahim Sogoba

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