Comme la Femafoot et la CAFO, le RJPPM a désormais deux bureaux : A qui profite cette anarchie généralisée au Mali ?

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Le Mali sous IBK serait devenu un no man’s land où chacun peut faire ce qu’il veut impunément. Les populations du nord et celles du centre du pays ont été livrées à la vindicte des jihado-indépendantistes qui tuent et mutilent au vu et au su de tout le monde. Le sud qui est censé être dans le giron de l’Etat central, fait l’objet d’une anarchie totale.

Après la dichotomie au sein de la FEMAFOOT où les ligues régionales et du District sont partagées entre Mamoutou Touré dit Bavieux et Salaha Baby ce qui a entrainé  la mise en place du comité de Normalisation, CONOR, c’est la Coordination des Associations et ONG Féminines, CAFO de se fracturer en deux parties. L’une est  autour de la Présidente sortante Oumou Touré devenue ministre, mais qui refuserait de céder et l’autre autour de Mme Dembélé Ouleymatou Sow, qui aurait organisé un congrès extraordinaire,  pour renouveler le bureau. La dernière structure et non la moindre à connaitre le clivage est le Réseau des jeunes des partis politiques au Mali, RJPPM.  Ce réseau a été créé en collaboration avec la Fondation CMDID en 2012, pour permettre aux jeunes des différents partis politiques d’avoir un cadre d’échanges. Il a été doté d’un statut et d’un règlement qui définissent son mode de fonctionnement. Dans ces statuts et règlements le mandat du Président du Mouvement était d’un an non renouvelable et la présidence était tournante entre les partis de l’Opposition et ceux de la Majorité. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Ibrahima Kébé de SADI d’être le président pour un an. Aux dires des dissidents, au terme de son mandat une assemblée générale aurait été organisée pour renouveler  le bureau ce qui a permis au représentant de l’URD, M. Bengaly Guindo de succéder à M. Kebe. Tout allait bien jusque-là. Les couacs ont commencé quand M. Guindo a convoqué une Assemblée Générale extraordinaire pour changer les statuts et règlements qui limitaient le mandat à un an. Les nouveaux textes prolongent le mandat à trois ans permettant du coup à M. Guindo de faire deux ans supplémentaires. Son mandat de trois ans étant arrivé à terme ses camarades ont exigé la tenue d’une assemblée de renouvellement. Pour les dissidents au cours de cette assemblée générale les textes ont été violés notamment l’article 4 alinéa 2 qui stipule que nul ne peut être candidat au poste de président sans être membre du bureau sortant. Le RPM étant représenté  dans le Bureau sortant par Fatoumata Magassouba, aurait présenté la candidature d’Adama Togo en violation des statuts et règlements et cela en complicité avec le Président sortant M. Guindo et du Président du Conseil d’Administration du  CMDID qui se trouve être militant du même parti que Togo.

Forts de ces arguments de droit et « pour ne pas légitimer une parodie d’élection orchestrée par le RPM à travers la personne du CA du CMDID et certains ministres et députés (…) nous ne reconnaissons pas le bureau issue de l’AG du 16 janvier 2018 et par conséquent nous demandons la dissolution de ce bureau et la convocation d’une nouvelle AG » dixit le camp de Issa Coulibaly, dissident. Comme pour dire que la crise que ne fait que commencer et les dissidents nous ont affirmé qu’ils mettront leur bureau en place, si ce n’est déjà fait.

En conclusion, il ne serait pas exagéré d’affirmer que le Mali s’est véritablement effondré sous le régime IBK. Aucun secteur de la vie socio-économique ne respire de l’oxygène : l’éducation, la santé, l’économie, la sécurité. Tout semble être à vau l’eau.

  Youssouf Sissoko

youssouf@journalisnfoept.com

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