C’est la principale recommandation issue de la conférence de presse que la Fédération nationale des exploitants forestiers du Mali a animée le samedi 28 mai dernier au Palais de la culture Amadou Hampaté BA. Les conférenciers étaient très remontés contre le Directeur national des eaux et forêts, Biramou Sissoko.
Ils étaient plus de 2 000 personnes à prendre d’assaut le Palais de la culture. Ils sont venus de toutes les régions du Mali, excepté Gao, Tombouctou et Kidal. Ladite conférence était animée par le président de la Fédération, Moussa Koné, assisté de plusieurs membres de son bureau.
Dans son propos liminaire, il a indiqué que l’objectif de la conférence est d’informer l’opinion nationale et internationale de la situation de l’exploitation forestière au Mali. Moussa Koné affirme que l’exploitation forestière est légale au Mali. Cette réglementation prévoit des plans d’aménagement du massif forestier de l’Etat. Mais, les forêts qui ont fait l’objet d’aménagement sont vielles de plus de 20 ans. Elles ne contiennent plus d’arbres exploitables, a affirmé le conférencier.
Selon lui, les exploitants qu’ils sont contribuent à plus de 800 millions de nos francs à la mise en place du fonds d’aménagement. Le reboisement étant un facteur d’entretien, sa fédération a, en 2011, planté plus de 7 000 pieds d’arbre. En 2015, ils ont investi plus de 3 millions dans le reboisement. Mais à leur grande surprise, le Directeur national des eaux et forêts, par la lettre circulaire N°254, a interdit l’exploitation du bois sur toute l’étendue du territoire national.
Pour lui, c’est un mépris pour eux et leur travail. Moussa Koné estime que Biramou Sissoko ne peut leur enlever le pain de la bouche, d’où leur mobilisation. Ils réclament purement et simplement le départ de M. Sissoko et l’annulation de son acte afin qu’ils puissent continuer leurs activités quotidiennes.
Harber MAIGA