Favoriser la présence des langues africaines dans le cyberespace : L’UNESCO soutient le projet N’ko

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L’objectif de la phase actuelle du projet consiste à développer du matériel informatique et des logiciels compatibles avec l’écriture n’ko, ainsi que des standards adaptés afin de favoriser la présence dans le monde numérique des langues utilisant l’alphabet n’ko (malinké, bambara, dioula). Un standard Unicode pour le n’ko, compatible avec les normes internationales de codage des caractères et la norme ISO/IEC 10646, a été mis au point lors d’une phase précédente.

Ce projet bénéficie à une communauté de 20 millions de locuteurs de langues mandé (malinké, bambara, dioula) en Afrique de l’Ouest, vivant principalement au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et en Côte-d Ivoire. « Le projet est un exemple des bonnes pratiques à mener pour garantir la présence des langues menacées, non représentées pour l’instant dans le cyberespace », précise Claudio Menezes, responsable du projet à l’UNESCO.

A l’issue de la phase actuelle du projet, les langues africaines et leurs dialectes pourront être fidèlement décrits dans le monde numérique. Il sera ainsi possible de représenter et de diffuser sur Internet des objets numériques dans ces langues (du texte et des images, par exemple). Cette avancée favorisera notamment la production de journaux, revues, textes scolaires et autres objets numériques en n’ko. Le projet aura aussi d’autres retombées positives, comme une plus grande utilisation d ordinateurs et de logiciels en langues locales dans les centres multimédia communautaires et les écoles.

Les concepts développés dans le cadre de ce projet peuvent être étendus à des langues utilisant des alphabets non latins sur d’autres continents.

Pour l’UNESCO, la diversité linguistique et culturelle est un principe fondamental des sociétés du savoir. Dans ce contexte, la présence des langues africaines constitue un grand pas pour la promotion des contenus locaux dans le cyberespace.

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