Depuis la nuit des temps, et chez tous les peuples, les mendiants ont constitué une marge de la société. Celle où se reflètent la misère, la maladie, là délinquance, la débauche, l’escroquerie ; en un mot tout le répertoire infecte des maux sociaux.
Veuves, orphelins, clochards, femmes ou hommes jeunes ou vieux, aucune différence n’existe et ne peut instaurer la limite dans ce jeu où les plus malins s’enhardissent à se remplir les poches, tout en donnant l’impression d’être réellement dans le besoin.
Ici, ils se ressemblent tous et ont un lieu commun dans leur “boulot” : celui de tendre la main sans aucun effort.
Mais, qui sont-ils ces faux mendiants qui passent toutes les journées en “abusant” de la bonne volonté des personnes charitables ?
Ils se disent venir des autres régions du pays où le manque de structures industrielles et les aléas climatiques les poussent vers la capitale où ils espèrent tomber sur un “travail” pas trop fatiguant.
Les plus à plaindre sont surtout ces gosses en bas âges, sales, en guenilles et à moitié affamés que leurs mères exhibent pour inspirer la pitié.
Les passants dans la plupart des cas n’hésitent pas à glisser la main dans leurs poches pour en extraire quelques pièces, pensant les avoir trop placées en portant secours à ces malheureux.
La réalité est tout autre : une nouvelle forme d’escroquerie commence à se propager insidieusement.
Lunettes noires, béquilles, prothèses… tous les accessoires sont là. Il ne reste plus que la mise en scène, et le passage dans le décor de la ville, les points stratégiques sont vite repérés et “l’auteur” n’aura à interpréter qu’un seul rôle : celui du nécessiteux. Dans ces interprétations imaginaires, certains “acteurs” ne finissent pas d’étonner.
Ici, il est aveugle, sur l’autre boulevard handicapé, là-bas le malade incurable, de l’autre coté le vieillard usé.
Au vu de tout cela, nous disons tout simplement que ces gens là sont pauvres.
Leur “travail” est en quelque sorte un commerce sans impôts, où les sous s’accumulent un à un à longueur de journée pour former un joli pécule à la fin de la semaine, une fortune à la fin du mois…
Tenez-vous bien !et ce n’est pas un cas rare, il y en a qui se retirent de ce réseau pour se lancer dans des affaires florissantes après quelques années de mendicité.
Dans le tourbillon du “ramassage financier”, les points les plus importants sont pris d’assaut dès les premières lueurs de l’aube : entrées principales des pharmacies, des cafés restaurants, des mosquée, arrêts des bus…
et puis, pour bien montrer au public que ces gens là ne sont que des escrocs et non des personnes nécessiteuses, nous avons choisi quelques exemples parmi tant d’autres pour illustrer cette affirmation.
Un jour dans une ruelle populaire, un mendiant d’apparence jeune, ne cessait de répéter le refrain de celui qui est dans le besoin. Un passant lui tendit une demie baguette de pain. Le mendiant la refusa catégoriquement. Et oui, il veut des pièces, uniquement des pièces. Oui de l’argent, il en voudrait, mais pas de pain.
Enfin, un mendiant d’apparence jeune se dressait devant une pharmacie et tenait une ordonnance en bonne et due forme entre les mains. Ce cas est arrivé à votre humble serviteur lui-même. A mon arrivée, il me mit à l’écart, m’expliquant sa maladie et m’exhibant l’ordonnance. Je lui prends l’ordonnance et allais satisfaire son besoin. A ma sortie de la pharmacie, quelle ne fut ma surprise : l’homme s’était évaporé. Oui ! Il voulait de l’argent et non les médicaments.
La réalité devient trop limpide, et les gens sont roulés dans leur naïveté.
Il est grand temps d’effacer ces images de nos rues et l’Etat doit s’occuper plus sérieusement de ces cas inoffensifs en apparence, mais combien nuisibles en vérité.
Ceci dit, il faut tout de même noter qu’il existe de vrais mendiants que les vicissitudes de la vie ont contraint à tendre la main même si leur dignité se trouve froissée.
Ceux-là ne sont pas concernés par nos propos.
C. M. T.