Les médicaments contrefaits ou tout simplement les faux médicaments sont des produits dont la composition et les principes actifs ne répondent pas aux normes et aux exigences scientifiques. Des produits qui ont une fausse présentation de leur identité, de leur composition ou leur origine.
Selon le ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine Ba, les faux médicaments sont des produits qui contiennent souvent de faux ingrédients, de faux composants sans principes actifs, ou de produits avec des quantités anormales insuffisantes d’ingrédients actifs, ou avec de faux emballages ou de faux étiquetages. « La vente illicite de ces médicaments, sans pour autant être une maladie, constitue une grave menace pour la santé publique, donc un véritable fléau, dont les conséquences dramatiques en termes de pharmaco- résistances, risque d’anéantir tous les efforts de nos stratégies de traitement des maladies prioritaires. Nous pouvons dire que la contrefaçon de médicament est un problème mondial » explique-t-elle.
Ces médicaments illicites, selon la ministre de la Santé, sont majoritairement coûteux comme les hormones et les corticoïdes dans les pays riches. Dans les pays pauvres, le marché visé est celui des antibiotiques, des antalgiques et des médicaments contre la tuberculose, le Sida ou le paludisme, en somme les médicaments contre nos maladies prioritaires. « On se souvient encore il y a quelques années, de l’administration de 50 000 doses de faux vaccins contre la méningite dans un pays de notre sous – région, qui aurait entraîné la mort de 2500 personnes » rappelle-t-elle. Le président de la République, Amadou Toumani Touré, s’est montré très engagé à lutter farouchement contre les vendeurs et les trafiquants de ces produits néfastes pour la santé. Pour ATT les vendeurs ambulants vendent la mort aux paisibles citoyens. « La répression doit être rigoureuse, les textes doivent être renforcés. Et il faut juger et condamner les vendeurs et les trafiquants des faux médicaments comme ceux des drogues » lance-t-il.
Auparavant, le président de l’Ordre des pharmaciens, Abdou Doumbia, a déploré que malgré les efforts consentis, les faux médicaments continuent d’inonder le marché. Selon Food and Drug Administration (FDA), les médicaments contrefaits représentent 10% du commerce mondial. L’Organisation mondiale de la santé estime que 40 % de ces médicaments sont écoulés dans les pays développés et les 60% dans les pays en voie de développement.
Guerre ouverte !
Au terme de deux jours de travaux intenses, les participants des Journées nationales de lutte contre le trafic et l’utilisation de faux médicaments recommandent au gouvernement d’instruire la mise en place d’un programme national multisectoriel de lutte contre la vente et l’utilisation de médicaments illicites et en assurer son financement. Ensuite, ils demandent la mise en application stricte des textes législatifs et réglementaires. S’y ajoutent la mise en place sur le terrain d’instruments efficaces de lutte contre l’importation, la vente et l’utilisation de médicaments illicites dans notre pays avec des personnels formés et des dispositifs répressifs adaptés, le renforcement des capacités des personnels de santé dans la prévention et la lutte contre le phénomène. La sensibilisation et l’information du public sur les méfaits des faux médicaments seront intensifiées.
Les participants s’engagent à œuvrer ensemble en vue d’éradiquer ce fléau. Ils appellent à la responsabilisation de tous les acteurs, y compris les populations pour mettre en œuvre les dispositions qui s’imposent. Pour les accompagner dans la lutte commune, les participants demandent l’appui de la Fondation Chirac et Pierre Fabre, de Leem et l’Organisation mondiale de la santé pour réussir ce combat.
La ministre de la Santé dans son discours de clôture a affirmé que les engagements pris par les participants prouvent à suffisance que la lutte contre le fléau est une lutte commune.
Modibo Fofana
LA SEULE CHOSE BIEN STRUCTURER DANS NOTRE CHES MALI CES LA CORUPTION.HE ALLAH..
lorsque l’industrie pharmaceutique ou certains grossistes livrent des produits pharmaceutiques aux commerçants du marché public sous pretext non achats par les officines privées, il est clair que ceux ci se veront legitimés de faire tout en ce qui concerne le médicament. Il faudra une loi sur le distribution et la dispensation des médicaments au Mali.Par ailleurs ,les officines de pharmacie sont devues des cliniques et les cliniques sont devenues des officines de pharmacie au Mali, il serait temps d’en reglementer.le ésordre est à tous les niveaux. au lieu de se regler de faux comptes, médecins, pharmaciens, sages femmes et professionnelles de la santé doivent se concerter pour une meilleure applications des réglementations en vigueurs.
Très bonne journée
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