Celle qui dirige la section IV du parti ”JAMAA” est une dame de cœur, Poupée pour les intimes, Fatoumata Ouattara est de la race de femmes qui veulent donner à la politique toute sa dimension humaine. Après la visite de courtoisie chez les imams, chefs coutumiers et notables de la commune IV, Mme Fatoumata Ouattara à la tête d’une délégation de son parti sous l’impulsion du président Jean Marie Sangaré s’était rendue à l’AMALDEME pour témoigner de son affection envers les enfants malades. C’était le vendredi 08 avril dernier.
Brave mère de famille, universitaire engagée pour la cause des enfants surtout ceux malades, Mme Fatoumata Ouattara ne vient pas sur la scène politique pour de la politique politicienne, des calculs électoraux. C’est dans cette perspective que depuis la création du parti, elle multiplia le contact physique avec les populations pour être à l’écoute de ses frères et sœurs et partager leur peine et leur joie. C’est donc naturellement le sens de la récente visite à l’AMALDEME.
Sur place, elle fut accueillie par les responsables des lieux, Soungalo Traore directeur exécutif et Mme Oumou Dembélé, Directrice du centre. Ainsi, la délégation et les responsables ont eu des échanges fructueux autour des questions qui touchent au bon fonctionnement de la structure.
Créée le 31 juillet 1984 et reconnue d’utilité publique en janvier 1996, l’AMALDEME est une association humanitaire à but non lucratif regroupant des partenaires dans l’action au service de la justice sociale en faveur des personnes déficientes intellectuelles. Aujourd’hui, la structure qui a en son sein 247 enfants est confrontée à d’énormes problèmes car une grande partie des partenaires de la structure a tourné dos aux enfants et à leurs encadreurs. Selon les responsables des lieux, la création de cette structure visait la prise en charge de la problématique de la déficience intellectuelle, la prévention de la déficience intellectuelle, la promotion de la justice sociale et la défense des droits humains des personnes déficientes intellectuelles ainsi que la formation des enseignants spécialisés.
L’association s’occupe aussi de la prise en charge éducationnelle et de l’insertion familiale, sociale économique et professionnelles des personnes déficientes intellectuelles, de la promotion de leur autonomie par la valorisation de leur personne afin qu’ils puissent s’impliquer dans la conception, l’élaboration et la mise en œuvre des décisions politiques concernant leur vie.
L’appui-conseil aux parents d’enfants déficients intellectuels est aussi un axe majeur des objectifs de l’association. De sa création à nos jours, la structure a accueilli et accompagné des milliers d’enfants et adolescents.
L’infrastructure d’accueil se compose d’un centre de prise en charge, d’une maternelle, d’une école spéciale. Aujourd’hui, force est constater avec beaucoup de regret que l’AMALDEME traverse de réelles difficultés qui freinent l’atteinte de ses objectifs et cela malgré la bonne volonté affichée de part et d’autres, notamment du côté de la direction et du personnel. La structure, fait face aujourd’hui d’énormes. ”Nos difficultés actuelles sont de plusieurs ordres. Elles sont avant tout financières avec de retard de payement des salaires liés au fonctionnement courant”, confia le directeur exécutif.
Et d’ajouter ”nous avons également besoin de personnel pour renforcer nos capacités de formation qualifiante en éducation spécialisée, en orthophonies, en ergothérapie et en psychomotricité”.
Cette visite certes modeste mais pleine de signification a conduit Mme Ouattara dans toutes les classes et la mosquée, ce qui lui permit de s’informer sur les conditions d’études, de s’intéresser au travail des enfants et de leurs encadreurs. A l’issue de la visite, Fatoumata Ouattara a exprimé son sentiment aux enfants. Elle a particulièrement magnifié le sacerdoce quotidien de la direction et des encadreurs de l’établissement. Elle les a encouragés à faire toujours plus et mieux pour le bien-être des enfants. Elle s’est aussi engagée à attirer l’attention de la direction du parti JAMAA et des autorités sur la nécessité d’aider la structure. Particulièrement émue par la situation des enfants déficients mentaux qui ont besoin de plus d’affection de la part de leurs parents et de tous les citoyens, et l’abnégation des encadreurs, elle a invité le gouvernement et toutes les bonnes volontés à se mobiliser pour l’AMALDEME.
Amadou Coulibaly