Le directeur général du PMU-Mali, Fassery Doumbia, a animé le jeudi 20 octobre dernier, dans la salle réunion de l’ANCD, une communication sur l’audit et la bonne gouvernance à l’intention des étudiantes de la 2e promotion du “ProGenre” (Promotion du genre dans les organes de communication). Le patron du PMU-Mali a profité de ce partage d’expérience pour édifier les étudiantes sur les concepts de base de l’audit.
C’est pour édifier les étudiantes de la 2e promotion du ProGenre sur l’audit et la bonne gouvernance au Mali que le Réseau audiovisuel public en Afrique francophone (Rapaf) a initié ce partage d’expérience avec le directeur général du PMU-Mali.
Visiblement heureux face aux étudiantes, Fassery Doumbia, professeur d’audit, a expliqué dans un premier temps les concepts de base de l’audit. Ensuite, il a défini l’audit comme un examen professionnel qui vise à vérifier l’ensemble des comptes et les rapports annuels d’une entreprise publique ou privée.
“Il y a deux types d’audit ; à savoir : l’audit comptable et financier et l’audit opérationnel. Le premier analyse la sincérité et la régularité des comptes et le second est basé sur les critères de performances. Il est important que les gens comprennent que l’audit porte généralement sur le système et le contrôle porte sur l’état de la chose”, a-t-il expliqué, avant d’ajouter que la bonne gouvernance repose sur quatre piliers fondamentaux : la recevabilité, la transparence, le respect des règles et la participation.
Dans sa communication, le Directeur Général du PMU-Mali a précisé que la question du contrôle des finances publiques doit faire l’objet d’une plus grande sensibilisation de la société civile et des médias. “Au cours de cette rencontre avec les étudiantes, nous avons parlé fondamentalement des concepts de base en audit et des apports de l’audit dans la bonne gouvernance. Ce que nous pouvons comprendre à travers ce cours est de voir les différents types d’audit et de comprendre que les auditeurs ne parlent pas par le cœur, mais ils se basent sur des référentiels pour exprimer leur opinion. Ils ont une méthodologie de travail et ils sont aussi régis par des normes professionnelles qui leur permettent de rester très objectifs dans leurs travaux”, dira-t-il.
Il a également indiqué que ce partage d’expérience peut beaucoup aider ces jeunes journalistes et communicatrices de la deuxième promotion de ProGenre dans la mesure où l’une des questions fondamentales de notre pays reste la bonne gouvernance. “Alors, vous savez que les journalistes sont un grand relais par rapport à la gestion de la société. Nous pensons que les concepts de base que nous leur donnons doivent leur permettre de mieux utiliser les rapports d’audit qu’elles ont sur la gestion des finances publiques et même de la gestion privée de manière à ce que nous n’allions pas trop vite en besogne en matière d’accusation. Il y a également la coopération, la question de la coopération entre les structures d’audit et les structures judiciaires. Il était important de faire un parallèle entre ce qui est preuve d’audit et preuve judiciaire”, a-t-il laissé entendre.
Mahamadou Traoré