Fantamady Diarra «Gobert» : «Seyba était et restera un exemple pour notre génération»

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Fantamady Diarra «Gobert»

L’ancien défenseur international était un ami et un coéquipier de feu Seyba Sangaré au Djoliba et en équipe nationale. Il a été très affecté par la mort de celui que les supporters appelaient familièrement Douroulé

Fantamady Diarra dont nous avons publié la photo, hier à la place de celle de Seyba Sangaré est encore sous le choc, plus d’une semaine après la mort de son ancien coéquipier du Djoliba et des Aigles.
Joint hier, l’ancien défenseur international avait la gorge nouée (comme nous avons pu nous en apercevoir au téléphone) et eu toutes les peines du monde à répondre à nos questions.

«J’avais des relations particulières avec Seyba, il était plus qu’un coéquipier», commencera par témoigner Fantamady Diarra, avant d’évoquer le long chemin qu’il a parcouru, sur le terrain et dans la vie, avec celui que les supporters appelaient familièrement Douroulé. D’où vient ce sobriquet Douroulé ? «On appelait Seyba Douroulé parce qu’il était très dur avec les attaquants.

Quand il voyait un pied adverse dans la surface de réparation, il n’hésitait jamais à tacler. C’est pour cette raison qu’on appelait Douroulé», répond Fantamady Diarra. «Je me rappelle encore, lors d’un match contre la Côte d’Ivoire à Bouaké il y a eu cafouillage dans la surface de l’équipe nationale. Il y avait beaucoup de joueurs dans la surface et Seyba a taclé Modibo Thiam qu’il avait pris pour un joueur ivoirien. L’action a surpris tout le monde, y compris les Ivoiriens, mais après le match, Douroulé expliquera qu’il a confondu le pied de Modibo Thiam avec celui d’un joueur adverse.

C’est pour dire que sur le plan engagement sur le terrain, Seyba était un exemple pour nous tous. Ce n’était pas un joueur technique, mais sur le plan engagement, il donnait tout sur la pelouse», témoignera Fantamady Diarra.
«Mais une fois que nous quittions le terrain, poursuivra l’ancien défenseur international, Douroulé devenait un autre homme. Au Djoliba, comme en Equipe nationale, il jouait le rôle d’animateur du groupe.

Lors des voyages, tout le monde voulait s’asseoir à côté de lui pour écouter les petites histoires et les anecdotes qui font toujours rire. Il ne manquait jamais d’histoires». Membre fondateur du célèbre «Grin La Nasa» avec les Mamadou Sidibé «Décossaire», Kader Guèye, Ousmane Bocoum «Boss», Zito, Amadou Daou, pour ne citer que ces quelques noms, feu Seyba Sangaré, dira son ami et ancien coéquipier, Gobert, était un homme très touchant qui ne ménageait, ni son énergie, ni ses moyens pour rendre service aux autres. «Avec lui, on ne s’ennuyait jamais au Grin. Je n’ai jamais vu Seyba en colère, répétera Fantamady Diarra.

Son départ au Gabon a laissé un grand vide au Grin La Nasa, mais les contacts n’ont jamais été rompus entre nous. Personnellement, il me téléphonait de temps en temps et à chaque fois qu’il venait au Mali, on se retrouvait en famille pour manger ensemble.

Même lors de son dernier voyage à Bamako, il est venu en famille à Hamdallaye. J’ai été très affecté par sa mort, je prie le Tout Allah qu’il l’accueille dans son paradis éternel».

Gobert qui a appris la mort de Seyba Sangaré, alors qu’il s’apprêtait à aller au Centre islamique d’Hamdallaye pour la séance de l’Amical des anciens footballeurs du Mali, indiquera que c’est à la demande de l’imam de la mosquée où priait Douroulé, que son corps a été enterré au cimetière musulman de Libreville.

Souleymane B. TOUNKARA

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2 COMMENTAIRES

  1. Il faut préciser que seyba Sangare a toujours voulu finir sa vie au MALI.
    On ne peut pas abandonner une situation confortable à l’extérieur du pays,si on est pas sûr d’en avoir de même au pays.
    Tous les maliens de l’ extérieur sont confrontés à ce dilemme.
    DOUROULE aurait voulu une aide pour un retour definif,au près de ses camarades haut placés.
    Que son âme repose en paix.

  2. Paix à son âme, et que la terre lui soit légère. C’est triste de voir partir un grand patriote. Nous ne t’oublierons jamais.

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