Fanta Sékou Fofana est une mannequine aguerrie qui après plusieurs prestations dans la sous région continue de faire rayonner ce métier pourtant peu connu par le public. Agée de 23 ans, cette jeune d’Hamdalaye au style particulier est une référence pour la jeunesse de son quartier. Dans cet entretien, elle nous livre ses impressions, ébauche son parcours et dévoile ses ambitions.
Ciwara infos : Présentez-vous à nos lecteurs?
Fanta Sékou Fofana : Je suis Fanta Sékou Fofana 23 ans. Mes amis m’appellent jolie ou jojo je fais anglais à la FLASH de Bamako et je prends des cours de marketing à l’HETEC.
Comment-êtes vous arrivée au mannequinat et quelle définition donnez-vous à ce métier?
F.S.F : C’est une passion pour moi car depuis le bas âge j’aime bien m’habiller et être coquette. Oui, une passion surtout en regardant l’émission Top model à la télévision nationale et j’aime beaucoup Naomie Campbell, ma référence. Je me disais qu’un jour peut être je pourrai faire comme elle. Pour ce qui est du mannequinat, il est d’abord un défilé soit d’habit de coiffure ou de chaussures, c’est un style. Je l’ai commencé en 2003 et c’est seulement en 2007 que j’ai participé aux défilés et voilà que j’ai eu des opportunités. Depuis, je suis ma petite carrière avec beaucoup d’amour.
Quel est votre parcours?
F.S.F : J’ai travaillé ici au Mali avec Africa film, AFACE et Syllama m’a désignée au Top model qui passait sur la chaîne TM2. J’ai continué mon chemin d’abord avec un grand défilé au Togo où j’ai été la seule femme à représenter notre pays avec le styliste Mahoro, bien connu dans le milieu du mannequinat. J’ai été au Burkina Faso ensuite j’ai gagné le grand prix de la sous région au Bénin en octobre 2012 avec City model j’ai même bénéficié d’une bourse d’étude et de nombreux cadeaux. Ce défilé a vu la participation des guinéennes, togolaises, ivoiriennes et sénégalaises.
Avec ce métier est-il possible de poursuivre les études?
F.S.F : Oui ! Il suffit de m’organiser surtout que ma priorité reste toujours les études et je fais deux établissements différents. Donc, je fais en sorte que mes activités se déroulent toujours les week-ends comme ça je n‘aurai pas de problèmes le matin pour me lever. j’ai un emploi de temps que je respecte pour mieux avancer dans mes études et Dieu merci j’arrive à m’en sortir.
Quelles sont les difficultés rencontrées?
F.S.F : Mon début fut très difficile. Souvent, les uns me rejetaient les autres allaient jusqu’à me mentir ou me donnent de faux espoirs. Comme tout métier, il faut se battre et savoir surmonter les problèmes qui existent partout. Il faut reconnaître que le mannequinat n’est pas très développé au Mali et les filles se lèvent sans qualification pour ce métier qui s’apprend. En plus, il faut avoir physiquement la taille et savoir bien marcher. Un autre constat c’est que les gens aussi ne sortent pas beaucoup pour voir les défilés. Ce métier a de l’avenir je l’aime et je voudrais en faire ma carrière.
Quelles sont vos ambitions?
F.S.F : Ma principale ambition est d’aller étudier le mannequinat en Europe. Je travaille également avec des photographes pour la promotion de l’image de la femme et surtout de sa beauté. J’adore les bonnes choses et les belles images. Dans ce cadre, je suis en contact avec d’autres mannequins de la sous région et au-delà. J’espère un jour réaliser mon rêve.
Quel message pour les filles souhaitant faire le mannequinat?
F.S.F : Il faut que notre pays avance et soit connu dans ce domaine. Je profite de l’occasion que vous m’offrez pour rendre un hommage à la femme malienne si belle. Toute la sous région parle d’elle de ses Bazin, ses encens et ses autres trucs de classe. Nous pouvons nous imposer dans ce domaine, mais à condition d’avoir le courage et de l’aimer.
Propos recueillis par Bréhima Coulibaly