Les Maliens dans leur majorité étaient restés sur leur faim suite à la déclaration du ministère des Maliens de l’Extérieur d’affirmer que Feu Adama Traoré n’est pas un citoyen malien. La Présidence de la république qui a reçu le vendredi 12 Août dernier la famille du défunt Adama Traoré à Koulouba a pris à contre pied Dr Abdrahamane Sylla, en charge du ministère des Maliens de l’Extérieur.
Cette audience accordée par le Président de la République à la famille de Feu. Adama Traoré fait suite à la présentation de condoléances par le Conseil supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) à la famille du défunt sise à Kalaban Coco Sud. La délégation du CSDM était conduite par son président M. Chérif Mohamed Haïdara.
Cette audience présidentielle est un cinglant désaveu pour le Ministre des Maliens de l’Extérieur qui a mis en doute la nationalité malienne d’Adama Traoré. En tant département chargé de la protection de nos compatriotes vivant à l’étranger, ce ministère a fait une fuite en avant en laissant la famille dans un tel émoi. Le gouvernement malien a rectifié le tir après que le CSDM ait marqué sa sympathie à la famille éplorée. L’action du CSDM s’inscrit en droite ligne dans le combat de la communauté noire de France en général et celle des Maliens de France en particulier qui ont organisé des marches de protestation pour demander justice pour Adama Traoré, telle que imprimée sur des Tee shirts noirs que portaient les marcheurs. Contre toute attente le ministère des Maliens de l’Extérieur a choisi la voie royale de jeter en pâture notre compatriote. C’est le signe que Dr Abdrahamane Sylla roule pour lui-même à la tête de ce département stratégique en lassant nos compatriotes de la diaspora à leur triste sort. Ce qu’on attendait du ministre concerné, c’était de demander aux autorités françaises de faire la lumière sur le décès du jeune Adama Traoré qui était le soutien de sa famille à Paris, d’après Samba Traoré son grand frère vivant à Paris.
Les propos de Makan Traoré, grand père du défunt sonnent comme un coup de massue sur la tête des autorités maliennes. Il témoignage en ces termes : « le grand père d’Adama Traoré a combattu aux côtés de l’armée française durant une trentaine d’année avant d’être victime d’un accident qui a nécessité l’amputation d’une de ses jambes. Il revint au Mali où il vécut 20 ans avant de mourir. Makan Traoré, le père du défunt a lui aussi vécu 40 ans en France où il y mourut en 1999. Son corps fut rapatrié au Mali et enterré à Yélimané dans sa terre natale. Quant à Adama Traoré était resté malien jusqu’à ce jour fatidique du 19 juillet 2016 où la mort l’a trouvé sur le sol français. Mais, jusque là on était loin d’imaginer que les autorités maliennes allaient mettre en doute sa nationalité. Aujourd’hui, le CSDM a prouvé qu’Adama est malien. Cela nous a ravi beaucoup », a affirmé Makan. A sa suite, Mme Oumou Diawara, mère du défunt s’est dit honorée par cette marque de sympathie du CSDM à leur endroit : « Nous sommes aujourd’hui comblés par les marques de soutien exprimées par des maliens de tout bord depuis le décès de notre fils Adama. Vos soutiens ont séché nos larmes, nous vous en remercions beaucoup », a-t-elle renchéri.
A la suite de cette visite surprise du CSDM dans la famille du défunt, IBK a rectifié le tir en accordant une audience précipitée à la famille éplorée d’Adama Traoré. Il a ainsi corrigé la bourde de son ministre qui affirmé que la mère du défunt dispose d’un passeport malien périmé et que son fils n’est Malien. Qu’est ce qui fait courir le ministre en prononçant de tels propos ? Rien ne saurait justifier son attitude. Pendant que la communauté noire de France est au chevet de la communauté malienne de France, le ministère des Maliens de l’extérieur rejette notre compatriote. Quelle farce ? IBK a rectifié le tir en recevant à Koulouba la famille d’Adama Traoré. A travers son acte, le premier responsable a gagné davantage la confiance de ses compatriotes. Il gagnerait davantage s’il faisait établir la vérité sur cette mort atroce de notre compatriote auprès des autorités françaises dont les Gendarmes se sont rendus coupables d’actes ignobles. Car le jeune est mort dans leurs mains dans des circonstances obscures. Le tort de notre compatriote est de s’être retrouvé sur le sol français en vue de gagner sa vie tout en respectant les règles de son pays d’accueil.
C’est le lieu d’interpeller les associations de défense des droits humains à lutter pour faire éclater la vérité sur la mort de ce jeune malien que je dirai africain et un humain tout court. On vient de lui renier ce droit à la vie par la faute des forces occultes agissant au nom de la France démocrate.
A suivre…
Par Hassane Kanambaye
Pas facile d’accuser quelqu’un si Adama est née en France à sa majorité il devient automatiquement Français
Et ces à lui de demander la double nationalité
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