FALADIE-SEMA : Le lesbianisme dans tous ses états

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Le « marché homosexuel » malien, qui en était à ses balbutiements à cause des contraintes sociales, tend de plus en plus à s’affirmer. En témoigne la scène de viol perpétrée, la semaine dernière à Faladié-Séma. Trois lesbiennes ou « gouines » ont de force assouvi leur libido sur une jeune dame.rn

Ceux qui ont été témoins de la scène n’en revenaient pas. Trois femmes débarquent d’un taxi, aux environs de 22 h, avec une autre, complètement éméchée. Elles pénètrent dans une chambre. Et, une demi-heure après, des cris d’orfraie réveillent tous les occupants de l’immeuble dans lequel elles se trouvent.

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Les plus curieux foncent dans la chambre et découvrent, ébahis, une très belle femme, toute nue qui ne cessait de crier : « Elles m’ont humiliée, ma vie est foutue. Que vais-je devenir ? ». C’est, en fait, la femme qui avait été enlevée et « saoulée » par les trois lesbiennes. Deux d’entre elles s’étaient déjà sauvées quand la pauvre a repris conscience. La troisième, propriétaire des lieux et connue depuis pour sa « lesbianisme », a été conduite au commissariat du 10e arrondissement par des éléments qui avaient été alertés. Deux jours, plus tard, elle a été relâchée, à la surprise de ses co-locataires.

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Voilà qui remet sur le tapis la « douloureuse » question de l’homosexualité à Bamako. « Un phénomène de société », dira le sociologue Facoh Donki Diarra, pour qui, l’homosexualité est une vraie connerie. « Si l’on admet que l’hétérosexualité est dans la nature de l’être humain, le lesbianisme n’a pas sa raison d’être », dit-il avant de poursuivre, « le phénomène est propre aux gens aisés. Il se développe surtout dans les milieux aisés. C’est un peu le style de vie des gens qui n’ont plus de loisir. Il est très rare de voir des homo dans les milieux pauvres », commente-t-il.

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Selon lui, le phénomène est arrivé chez nous à la suite du contact avec l’Occident, notamment avec l’arrivée des colons qui entretenaient leurs boys. En France, la pratique a vu le jour à la fin du 19e siècle et s’est développée au fur et à mesure que les femmes avaient un niveau d’instruction élevé. De grandes intellectuelles comme Marguerite Yourcenar, première femme élue à l’Académie française, Simone de Beauvoir, Françoise Gaspard, Patria Jimenez, Colette ou la sportive Amélie Mauresmo ont été ou sont des lesbiennes notoires. Ces femmes ont voulu mettre fin à la domination des hommes. Mais, cela n’a pas fait école.

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Opinions diverses

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Quoi qu’il en soit, nombreux sont les Maliens qui ont du mal à épouser ce fléau de trop. « Je suis déçue de la façon dont notre société est en train de se développer. On n’est pas blanc ni rien, mais on essaye de faire tout ce qu’ils font. Je suis allée en vacances au Mali cette année et j’ai été surprise de voir des filles maliennes s’embrasser sans honte au Biblos. Ayons un peu de dignité !  Notre religion ne nous permet vraiment pas de faire des choses comme ça. Je connais une Malienne qui était mariée, mais elle a divorcé pour aller vivre avec sa copine Américaine. C’est vraiment regrettable pour notre société », déplore Aminata, une étudiante malienne à Dakar.

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Contrairement à elle, Moussa Touré, un jeune enseignant pense qu’il faut le prendre avec philosophie, c’est-à-dire accepter l’autre avec toute sa différence. « J”ai plusieurs fois été témoin de ce genre de situations, des filles qui s”embrassent en boite, des garçons qui se draguent. J”ai essayé de comprendre ce qui les pousse à agir de la sorte. A mon avis, ce n”est pas pour faire comme les Blancs. Peut-être il peut y avoir des cas comme ça mais je pense qu”avant tout, ce sont des gens qui se sont découverts un côté qu”ils ignoraient. On ne peut pas changer ce qu”on est, on peut le cacher, mais tôt ou tard on finit par craquer. Je pense qu”on n’a pas à les juger, à chacun sa vie. Si une femme est bien avec une autre, qu”elles fassent leur vie. Il en est de même pour des hommes qui s”aiment. Que direz-vous d”un père qui couche avec sa fille ou un oncle qui enceinte sa nièce ? Car je trouve que ces faits sont immoraux et plus ignobles que les filles qui s”embrassent ».

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Il faut toutefois reconnaître que si l’homosexualité n’a pas de conséquences sur la démographie, elle peut causer de graves entorses aux règles de la morale.

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Sidiki Y. Dembélé

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Controverses

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La sexualité des lesbiennes a fait naître des controverses au sein même de la communauté lesbienne. Pour les lesbiennes dites « politiques », la sexualité des femmes homosexuelles est l”occasion d”échapper à l”analogie avec la sexualité hétérosexuelle et le rapport pénétrant/pénétré (comme dans le cas des couples hétérosexuels ou d”hommes homosexuels), pour construire une sexualité « symétrique ». Dans ce cas, les rapports sexuels entre femmes sont majoritairement composés de caresses (avec les mains ou la bouche), souvent de masturbation.

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D”autres lesbiennes considèrent que la pénétration fait partie du plaisir sexuel, que considérer la sexualité avec pénétration comme forcément « asymétrique » revient à faire le jeu de l”idéologie machiste selon laquelle les femmes sont toujours dominées par les hommes dans la sexualité. Dans ce cas, les couples lesbiens optent également pour la pénétration à l”aide de jouets sexuels, voire de harnais godemichés.

rnS. Y. D.

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