La mendicité est désormais à la flambée du banditisme dans nos villes, plus particulièrement à Bamako. Un fait malheureusement constaté par les agents de la circulation routière, les organisations de défense des droits humains, en passant par les usagers qui ne cachent plus leur colère.
La mendicité menace de nos jours la sécurité des personnes et de leurs biens. Il est rare, voire impossible de voir à Bamako, un rond-point ou un marché qui n’est pas envahi par les mendiants. Nous sommes au grand marché de Bamako, en ce dimanche 8 septembre 2013. Il est 21 heures. C’est une scène horrible qui se tourne entre un mendiant et un commerçant, à 50 mètres de l’Immeuble « Simpara Center ». Spontanément, la foule soutient le prétendu mendiant au motif qu’il est victime d’une accusation mensongère du jeune commerçant. Il a fallu l’intervention d’un agent de la compagnie de la circulation routière pour sauver le commerçant d’une vindicte populaire.
Le bonhomme a ensuite expliqué avoir été dépouillé d’une somme de 800 000 FCFA. Aux dires du commerçant, le voleur a opéré à la vitesse de la lumière. Le pauvre a pourtant voulu donner des jetons aux jeunes mendiants quand dans le contact il s’est délesté de tout son argent. « A la minute près, ils m’ont pillé » s’est-il lamenté.
Témoin de la scène, une mère de famille du nom de Maimouna Doumbia résidante à Kalaban-coura, a elle affirmé avoir été victime du même coup à la gare routière de Sogoniko. Selon ses explications, lorsqu’elle a voulu acheter des articles dans une boutique, les talibés sont venus se jeter sur elles pour demander des jetons. « Naturellement, cela ne m’a pas posé de problème puisse que je suis une croyante. Et du coup j’ai perdu tout ce que j’avais comme argent. Ni le boutiquier, encore moins les autres clients ne savaient où retrouver les petits voleurs. C’est vrai, il est bon de partager toujours le bonheur avec les personnes démunies, mais dans cette situation on ne sait pas qui est qui pour donner quoi que ce soit », s’interroge Mme Doumbia.
Au monument de la Tour de l’Afrique, la présence des agents de police n’est plus dissuasive pour les jeunes délinquants. « Chaque fois, les usagers nous saisissent sur le vol de leurs biens par les enfants mendiants. Ceux qui commettent les forfaits portent toujours deux chemises. Une fois qu’ils commentent un coup, ils enlèvent la première chemise », nous a révélé un jeune policier. La seule solution à ce phénomène, selon notre interlocuteur, est la franche collaboration entre les usagers et les forces de l’ordre à travers la dénonciation des délinquants. « Du côté des autorités, il faut trouver une solution radicale à la mendicité », a requis un autre policier qui rappelle que l’Etat a pourtant voté une loi qui interdit la pratique. Comme pour bien d’autres pratiques néfastes, tout le monde voit, personne ne veut rien faire.
Nabila Ibrahim Sogoba
Selon Ibrahim , un autre Ibrahim “l’état a voté une loi qui interdit la pratique” Il a effectivement trop de mendiants sur les voies publiques et très souvent ce sont des gaillards bien bâtis. Une mentalité de parasitisme, plus que de solidarité.
Ne sais tu pas que celui qui doit protéger la loi à travers son serment, a délibéremment omis de mentionner la constitution ,la loi fondamentale?
Comments are closed.