Suite à notre parution de la semaine dernière, la ministre de l’économie et des finances Mme Boiré Fily Sissoko a finalement ordonné l’arrêt du dossier de Babouya Sylla qui était en traitement au sein de son département. Ce jeune homme volubile a fait le tour du Mali en essayant de berner les uns et les autres. Ce jeu auquel il se livre, comme d’habitude, commence vraiment à lui coûter cher. Lire la suite.
Selon notre source, Mme Boiré Fily Sissoko ministre de l’économie et des finances était prête à demander à la paierie générale du trésor de payer la facture de Babouya Sylla (soit 95 816 000 de Cfa) à partir des charges communes. C’est-à-dire, le crédit qui reste après la répartition du portefeuille monétaire de l’Etat. Accro à la félonie, Babouya Sylla, jeune frère de Bakorè Sylla, le vantard PDG de GGB, n’a pu concrétiser aucune de ses nombreuses promesses. Mieux, il aurait voulu berner certains hauts responsables du ministère de l’économie et des finances et vilipender ses propres partenaires.
Ces derniers lui ont finalement lâché les mains. Tombé dans le piège qu’il a lui-même tendu, aujourd’hui Babouya est esseulé. Son mandat n°1556 du 20 septembre 2012 dormira au trésor. Il attendra à ce que le compte d’affectation spécial de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP) soit approvisionné par les partenaires de celle-ci qui, malheureusement, tardent à revenir au Mali suite à la crise de mars 2012.
À rappeler que suivant marché n°0061/DRMP du 16 juin 2012 Babouya Sylla avait livré à l’AUREP deux véhicules Toyota de type station wagon et un autre de marque Hyundai berline. Une partie a été payée. Le reste (95 816 000 de nos francs) allait être mis dans le compte de Babouya grâce à une dérogation de la ministre de l’économie et des finances. Le jeune Sylla vient donc de payer la rançon de sa félonie.
À noter qu’il a vendu au prix du neuf un vieillot camion à la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM) au moment où Séga Sissoko était le DAF du département de tutelle. Babouya fut contraint d’aller reprendre cet engin par voie d’huissier. Depuis, il n’a livré un autre et n’a pas reversé l’argent qu’il a perçu. Aujourd’hui, il souhaite que les 95 816 000 de Cfa que lui doit le ministère des mines soient déduits du prix de vente dudit camion.
Cela est-il faisable? Qu’en est-il de ses factures qui souffrent aussi dans d’autres départements? Compte-t-il sur le soutien de la S.E grâce à laquelle il s’estime heureux d’être à l’abri des ennuis financiers et judiciaires? A-t-il livré aussi des véhicules au Bureau du vérificateur général? A-t-il plutôt offert un à un agent de cette structure afin de se tirer d’affaire? Les langues commencent à se délier sur les agissements du jeune Babouya qui serait également impliqué dans une affaire de livraison d’un véhicule luxueux au ministre des sports.
À suivre…
Issa Santara