C’est une conférence de presse qui a sanctionné les travaux de l’Assemblée générale ordinaire de l’Association des organisations professionnelles paysannes (AOPP) tenue les 21 et 22 décembre à Siby. Une conférence mise à profit par cette association pour faire la situation de l’insécurité alimentaire dans notre pays pour les hommes et les animaux et faire des propositions pour asseoir une sécurité alimentaire durable au Mali.
C’est le président de l’AOPP Tiassé Coulibaly qui animait cette conférence de presse en compagnie du président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali, Bakary Togola.
D’entrée de jeu, les présidents régionaux de l’AOPP ont fait tour à tour la situation de la campagne agricole de leurs régions. Tous, dans leur intervention ont unanimement attesté l’installation tardive de la pluviométrie, l’insuffisance et la mauvaise répartition de la pluviométrie dans le temps et l’espace; l’arrêt précoce des pluies. Toutes choses qui ont engendré une mauvaise récolte. Conséquence : les prix ont pris de l’ascenseur.
Dans certaines localités, comme l’ont rappelé les conférenciers, le sac de riz qui était cédé auparavant à 30 000 FCFA est vendu de nos jours à 50 000 FCFA. Pour le président de l’AOPP Tiassé Coulibaly, le gouvernement, les PTF et les services techniques doivent avoir une approche plus ciblée des réponses en procédant à une analyse approfondie dans les zones classées en difficulté alimentaire.
S’agissant de la situation des points d’eau notamment les mares et autres cours d’eau, selon le conférencier, elle est préoccupante. Ainsi le gouvernement malien est invité de mettre en cohérence les discours et pratiques en «affectant les ressources requises, pour des investissements directs au profit de l’exploitation familiale agricole, soutenir efficacement l’exploitation familiale agricole en terme d’accès aux équipements, aux infrastructures, au conseil agricole adapté». Il a également invité les autorités à assurer l’accès des exploitations familiales agricoles, à un système de crédit adapté en termes de taux d’intérêt et de délais de remboursement ; promouvoir la petite irrigation : la maîtrise d’eau; élaborer et mettre en pratique des mécanismes de gestion paritaire (Producteurs- Etat), des ressources affectées à la sécurité alimentaire.
De son côté, le président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali, Bakary Togola, a invité ses collègues paysans à se tourner vers la professionnalisation du secteur. Les paysans ont surtout mis à profit cette rencontre pour inviter l’Etat à trouver une solution pérenne à cette insécurité alimentaire.
Kassoum THERA