Face au chômage endémique des jeunes : L’ADIDE dénonce le népotisme sur le marché du travail

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Les jeunes diplômés sans emploi ont organisé un point de presse, le samedi 16 juillet à la Bourse du Travail. A cette occasion, ils ont exprimé leur amertume et leur désarroi face au népotisme qui mine le marché du travail.

Cette conférence était animée par le Secrétaire général de l’Association des diplômés, initiateurs et demandeurs d’emplois (ADIDE), Samakoun Sissoko. Il était accompagné par plusieurs responsables d’associations sœurs. Il a, à l’entame, fait l’historique de l’association. Selon lui, l’ADIDE a été créée le 19 Octobre 1988 dans un contexte socio-économique et politique assez particulier.

 Depuis cette date, elle s’est fixée comme but principal d’œuvrer pour le plein emploi des jeunes. Elle a, dans le cadre de sa stratégie de lutte, élaboré un cahier de doléances récapitulant les préoccupations, les réflexions et les alternatives sur la  problématique de l’emploi des jeunes diplômés.

Ce premier cahier de doléances a produits des effets. Il a abouti à la création de l’Agetipe- Mali, du Fonds FARE, de la cellule d’appui à l’insertion des jeunes diplômes, des GIE, du PMU-Mali…

Ces initiatives ont constitué, pendant longtemps, l’ossature de la politique nationale en matière d’emploi au Mali. Aujourd’hui, avec le nouveau contexte caractérisé par le pluralisme, le cadre universitaire, la privatisation de la formation, et les impératifs de l’intégration marqués, entre autres, par la compétitivité des ressources humaines, le chômage des jeunes diplômés est devenu très inquiétant. Cette problématique de l’emploi des jeunes touche chaque famille, chaque ménage.

 Les emplois sont rares et précaires. Ce phénomène endémique et aigu a découragé et démotivé bon nombre de jeunes diplômés demandeurs d’emploi.

Pour palier  ces insuffisances, l’ADIDE, en collaboration avec plusieurs associations sœurs, a pris l’initiative d’élaborer un cahier de doléances comportant 21points de revendications s’articulant autour  des objectifs de la création d’emplois, de renforcement des acquis existants pour la promotion de l’emploi des jeunes, l’équité et la transparence dans les différents ordres de concours par l’implication de l’ADIDE, l’amélioration des conditions de vie des diplômés sans emploi.

Selon Samakoun Sissoko, «l’Etat ne montre jamais que nous sommes dans un pays pauvre». Il a indiqué que l’équité sur le marché de l’emploi est un vain mot dans la mesure où les recrutements parallèles à la douane se font à tout moment et que l’admission au concours de la magistrature, de la police, de la garde nationale, de la gendarmerie, ou des collectivités est conditionnée au paiement d’un pot de vin. Il a affirmé que leur cahier de doléances a été déposé il y a plus de 20 jours et qu’à la date d’aujourd’hui aucun point de revendication n’a eu gain de cause, même pas un début de solution. Le gouvernement fait la sourde oreille.

En tout cas les jeunes diplômés sans emploi se disent prêts à tout pour se faire entendre. Le sujet était tellement brûlant que les hommes de média ont eu leur dose car recevant de la part d’un partant volontaire à la retraite des propos outrageux. Selon lui, les médias sont à la solde de l’Etat. Chose qui a été vivement contestée par les journalistes sur place. Tout cela montre que le problème de l’emploi en général et celui des jeunes en particulier est très préoccupant.

Boubacar TAIPAO, Stagiaire

 

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